Coronavirus : Eric Caumes, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, craint "une seconde vague dès cet été"
Interrogé par "Le Parisien", le médecin demande notamment à ce que les voyageurs soient plus contrôler à leur entrée en France.
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"On est tous inquiets." Dans une interview accordée lundi 6 juillet au Parisien, le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière craint "une seconde vague [de Covid-19] dès cet été." Réfutant la théorie d'un virus saisonnier, il rapelle qu'"en Amérique, en Guyane, l'épidémie flambe alors qu'il fait 35 degrés."
"Le fait d'être en extérieur, l'été, réduit un peu la circulation du virus mais pas dans de grandes proportions. A la Pitié-Salpêtrière, mon unité Covid est pleine, j'ai été obligé d'en ouvrir une autre en début de semaine dernière. Des cas continuent à arriver," a-t-il fait savoir dans le quotidien, notant que "leur nombre remonte un peu."
Au Parisien, il confie s'inquiéter d'un relâchement : "Où sont les 700 000 tests par semaine qu'on nous avait promis ? On n'en fait même pas un tiers. On ne peut pas se permettre ce relâchement", a-t-il déclaré.
Une "pathologie du voyageur"
Le médecin a plaidé pour l'instauration d'une quarantaine "pour ceux qui reviennent d'un pays où l'épidémie flambe", et s'est inquiété de voir les voyageurs circuler et arriver en France sans faire l'objet de contrôles poussés. "Les personnes potentiellement infectées vont continuer d'embarquer, d'aller et venir en provenance de pays où le nombre de cas explose. On se voile la face et on ne fait pas bien le boulot alors qu'on le sait, le Covid-19 est une pathologie du voyageur", a-t-il encore déclaré au Parisien. "En France, nous sommes d'un grand laxisme", a-t-il ajouté, dressant une comparaison avec d'autres pays, tels que l'Autriche, pays récemment visité par le spécialiste.
"Là-bas, ils ont eu très peu de morts du Covid-19, et pourtant, durant mon vol, on a pris mes coordonnées pour me prévenir si, rétrospectivement, j'ai été en contact avec une personne suspecte. Ça s'appelle 'tracer'. De retour en France, la seule chose qu'on m'a demandé à l'aéroport, c'est si j'avais des symptômes. Pas un numéro de téléphone, rien !", a-t-il déploré. Une lacune qu'il explique notamment par le fait, qu'"en France, il n'y a plus cette culture de santé publique".
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