Librairies classées en commerces essentiels : "C'est une très bonne nouvelle pour les citoyens en général", estime la Confédération des commerçants de France
Selon un décret publié vendredi au Journal officiel, les librairies et les disquaires pourront rester ouverts en cas de confinement le week-end.
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Le classement des librairies en commerces essentiels "est une très bonne nouvelle pour les citoyens en général", a déclaré samedi 27 février sur franceinfo Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France (CDF). Cette décision "entrouvre une belle lucarne d'espérance vers le culturel", estime-t-il. Francis Palombi salue par ailleurs la décision de n'imposer que des confinements locaux pour lutter contre l'épidémie de Covid-19, car le confinement général "est le grand danger, c'est le plus terrible". "Quand c'est bien, il faut le dire", ajoute-t-il.
franceinfo : C'est une bonne nouvelle que les libraires et les disquaires restent ouverts dans les zones confinées ?
Francis Palombi : Tout à fait, je m'en félicite. Je suis très content pour les libraires qui se sont battus corps et âme depuis le début du confinement, nous avons beaucoup travaillé à leurs côtés. Et puis, le secteur culturel est très affecté et la librairie, les libraires, les livres, les auteurs, c'est du culturel pur. C'est une très, très bonne nouvelle pour la Confédération des commerçants de France et pour les citoyens en général. Je pense que la librairie, c'est un type d'activité de commerce un peu spécifique. D'abord, la fréquentation est plus étalée, elle n'est pas par masse, par vague, comme c'est le cas dans certains commerces. Et puis je pense qu'il s'agit de commencer à entrouvrir une belle lucarne d'espérance vers le culturel en donnant l'assentiment aux libraires.
Les confinements imposés autour de Nice et de Dunkerque sont-ils une mauvaise nouvelle pour vous qui représentez tous les commerçants ?
Je ne citerais pas l'expression "mauvaise nouvelle". Pourquoi ? Parce que le Premier ministre vendredi a fait des annonces très maîtrisées, en connaissance de cause, en pleine conscience et pour redonner confiance. Du moment que l'on ne prononce pas le confinement total généralisé, c'est déjà une très bonne nouvelle. Quand c'est bien il faut le dire, et quand c'est mal il faut le dire.
Nous sommes des syndicats apolitiques, nous sommes dans le constat, dans la négociation. Nous sommes là pour faire avancer les choses au mieux. Donc là, je dis que c'est bien. Mais je me suis révolté par rapport à l'annonce irresponsable d'Anne Hidalgo et de son premier adjoint à la mairie de Paris. C'est inadmissible de dire tout et n'importe quoi, des annonces qui donneraient l'impression qu'on confine trois semaines et tout repartirait. C'est de l'irresponsabilité !
Quels sont les secteurs d'activité parmi les plus touchés par ce fameux confinement du week-end ?
Ce sont les métiers à stock. Vous savez, le commerce c'est une gestion. On achète, on vend, on doit dégager des bénéfices, payer ses charges, payer ses salariés, un commerce doit faire du chiffre d'affaires. C'est vrai que le confinement c'est le grand danger, le plus terrible.
Mais le couvre-feu a aussi modifié les habitudes des consommateurs, les a rendus plus frileux. Nous avons perdu à peu près deux heures de vente par jour et on a remarqué qu'en moyenne les commerçants et notamment l'habillement, la chaussure, la maroquinerie avaient perdu 20 à 25% de chiffre rien qu'à cause du couvre-feu, cela s'intégrant bien sûr dans une période anxiogène. Les salariés ont peur de perdre leur emploi, ceux qui cherchent un emploi n'en trouvent pas forcément.
Le virus est là, le virus mutant gagne du terrain, il y a quand même matière à s'inquiéter. Il faut redonner la confiance. Le gouvernement essaie de le faire en repoussant les échéances.Il y a eu des annonces de Jean Castex qui ont été très cadrées. Il a dit que jusqu'au 6 mars, nous sommes en observation très forte. Le gouvernement ne donne pas cette impression de dire qu'on repart comme au mois de mars 2020. Le gouvernement se base sur un plan sanitaire et sur un plan économique.
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