"L'enjeu, c'est d'être indemnisé de la même manière, quelle que soit la taille de la boutique" s'inquiète la Fédération du commerce spécialisé
Alors que le gouvernement a annoncé la fermeture des commerces non-alimentaires de plus de 20 000 m², la fédération du commerce spécialisé Procos s'est inquiétée sur franceinfo des conséquences de cette décision sur l'emploi.
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"L'enjeu, ça va être de s'assurer qu'on soit indemnisé de la même manière qu'on soit dans une enseigne qui a plus de 5 000 salariés ou qu'on soit une boutique qui a dix personnes", a estimé ce samedi sur franceinfo Emmanuel Le Roch, délégué général de la fédération du commerce spécialisé Procos qui regroupe 300 enseignes et représente 850 000 salariés. Jean Castex, le Premier ministre, a annoncé vendredi soir la fermeture des centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 mètres carrés et des jauges renforcées.
La fermeture des centres commerciaux de plus de 20 000 mètres carrés est-elle plus acceptable à vos yeux que la distinction essentiel / non essentiel?
Je ne sais pas si elle est plus acceptable, elle est forcément toujours très compliquée à comprendre pour les gens qui sont fermés. C'est un choix différent qui a été fait par le gouvernement d'être dans un schéma de taille de galeries marchandes : en fait il ne s'agit pas que de grandes surfaces, mais bien de surfaces qui sont dans des lieux où il y a vingt mille mètres carrés.
Dans ce schéma-là, toute la difficulté, ça va être ensuite de s'assurer que ça a des conséquences positives pour la crise sanitaire. L'impact économique sera lui lié aux mesures d'aides que le gouvernement va mettre en place. Fermer des magasins, ça n'est jamais sans conséquences, surtout après un an de crise avec des secteurs qui ont fait -20% par rapport à l'année dernière, notamment dans le textile ou dans la parfumerie. Nous allons faire en sorte que les acteurs concernés ne supportent pas les conséquences et donc qu'on les aide, quelle que soit leur taille, de manière à ce qu'ils ne payent pas leur loyer et qu'ils soient indemnisés des frais fixes qu'ils auraient à supporter.
Les commerçants ont le choix entre percevoir 10 000 euros par mois ou une aide correspondant à 20% de leur chiffre d'affaire ?
Les grandes règles, ce sont celles-là, il y a aussi le chômage partiel qui existe depuis le début. L'enjeu, va être de s'assurer qu'on soit indemnisés de la même manière qu'on soit dans une enseigne qui a plus de 5 000 salariés ou qu'on soit une boutique qui a dix personnes. Par exemple 200 000 euros pour un groupe qui a 300 magasins fermés, ça n'a aucune valeur, ça ne compense en rien cette perte. Le sujet, ça va être de voir comment on arrive avec les bailleurs et avec l'Etat à faire en sorte que les gros comme les petits soient capables de passer ce cap là sans être pénalisé économiquement. L'augmentation du plafond à 10 millions est évidemment une bonne nouvelle. Après, il faut s'assurer également que sur ce sujet, on puisse travailler avec les bailleurs. Il faut surtout que ceux qui sont pénalisés n'en subissent pas les conséquences.
La jauge a été revue à la baisse pour les commerces de plus de 400 mètres carrés, quelles conséquences pour les commerçants ?
Ca fait du coup moins de clients. A partir du moment où on est au-dessus de 400 mètres carrés, c'est compliqué à mettre en place du jour au lendemain. L'Etat a bien indiqué qu'il y aurait beaucoup de contrôles. Ça va être un des enjeux. C'est assez complexe. Plus vous êtes dans des dispositifs de surfaces proches de 400 mètres carrés, plus c'est compliqué, parce que forcément, l'impact proportionnel est important. On accepte de toute façon cette jauge. Il faudra voir ensuite si ça a des conséquences sur les chiffres d'affaires. Et si c'est le cas, on verra avec l'Etat comment on peut travailler pour que les acteurs ne soient pas pénalisés.
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