Variant anglais du Covid-19 : l'épidémiologiste Pascal Crépey "pas certain" qu'un confinement comme celui de novembre suffise à le contrôler
Plusieurs épidémiologistes appellent à un nouveau reconfinement pour lutter contre les variants du coronavirus.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2021/01/25/phpLpjHRO.jpg)
Un reconfinement n'est pour le moment pas évoqué par le gouvernement, mais Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique, et de nombreux épidémiologistes poussent pour qu'un nouveau confinement soit mis en place. Mais à quoi pourrai-il ressembler ? Très strict comme au printemps dernier ou plus léger comme à l'automne ? "On n'est pas certain qu'un confinement comme celui de novembre suffise à contrôler" le variant anglais, prévient Pascal Crépey, enseignant-chercheur en épidémiologie et en biostatistique à l’Ecole des hautes études de santé publiques (EHESP) de Rennes, invité de franceinfo lundi 25 janvier.
franceinfo : Les chiffres sont relativement stables. Pourquoi un tel appel à un nouveau confinement de la part des épidémiologistes ?
Pascal Crépey : C'est à cause de l'exemple anglais qui nous montre à quel point ce nouveau variant britannique peut rendre incontrôlable l'épidémie. Il y a aussi le fait que ce variant est sur notre territoire. L'Angleterre sert un peu de sonnette d'alarme, comme l'Italie au début de la crise.
Le gouvernement affirme que le couvre-feu a permis de faire baisser les contaminations dans les départements où il a été pris tôt. Cela ne suffit pas ?
C'est un peu tôt parce que les indicateurs précoces que sont les analyses des tests positifs sont variables. Sur des mesures ponctuels, il faut faire attention à ne pas mélanger les différents impacts, notamment climatiques. Il est peu probable que le couvre-feu à 18 heures suffise à contrôler la dynamique de ce variant, on n'est même pas certain qu'un confinement comme celui de novembre suffise à contrôler ce variant. Fermer les écoles contribue à réduire les contaminations mais tant qu'on ne sait pas si un confinement suffit à contrôler cette dynamique il est peut-être encore un peu tôt pour prendre de telles décisions.
La vaccination va-t-elle permettre de ralentir le virus ?
Non, parce qu'il faut avoir un effet sur la transmission, et même si le vaccin a un effet dessus on n'aura pas vacciné suffisamment de monde pour observer un tel effet. Mais on devrait pouvoir avoir un effet sur les hospitalisations et les morts parce qu'on a choisi de vacciner en premier les personnes qui sont le plus à risque de faire des formes graves. Toute personne vaccinée a 95% de chances d'être protégée et donc de ne pas se retrouver à l'hôpital. Donc l'impact de la vaccination est immédiat, mais pour l'observer à grande échelle il faut qu'il y ait 15%, 20% au moins de la population à risque qui soit vaccinée.
À regarder
-
Retour de S. Lecornu : peut-il tenir ?
-
"Je ne l'ai pas tuée" : Cédric Jubillar réaffirme son innocence
-
Oeufs, à consommer sans modération ?
-
Ours : ils attaquent même dans les villes
-
Ce radar surveille le ciel français
-
On a enfin réussi à observer un électron !
-
"Manifestation des diplômés chômeurs, un concept marocain !"
-
Crise politique : "La dernière solution, c'est la démission du président de la République"
-
Le loup fait taire la Fête de la science
-
Les tentatives de suic*de en hausse chez les adolescentes
-
Défi chips : alerte dans un collège
-
Quand tu récupères ton tel à la fin des cours
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
Teddy Riner s'engage pour sensibiliser sur la santé mentale
-
Suspension de la réforme des retraites : les gagnants et les perdants
-
Ukraine : le traumatisme dans la peau
-
L'espoir renaît à Gaza après l'accord de cessez-le-feu
-
Une école pour se soigner et réussir
-
Taux immobiliers : est-ce le moment d'acheter ?
-
La panthéonisation de Robert Badinter
-
Cancer : des patientes de plus en plus jeunes
-
"Le Bétharram breton" : 3 établissements catholiques dénoncés par d'anciens élèves
-
Cessez-le-feu à Gaza : un premier pas vers la paix
-
Quand t'as cours au milieu des arbres
-
Il gravit la tour Eiffel en VTT et en 12 min
-
Pourquoi on parle de Robert Badinter aujourd'hui ?
-
Robert Badinter : une vie de combats
-
La tombe de Robert Badinter profanée à Bagneux
-
Accord Hamas-Israël, la joie et l’espoir
-
"Qu’on rende universelle l'abolition de la peine de mort !"
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter