"Ça se présente comme un grand réfrigérateur" : à Lyon, des chercheurs développent un "éthylotest géant" pour repérer le coronavirus
Une machine pourrait détecter le coronavirus uniquement en analysant l'air expiré. Au moment où plane la menace d'une deuxième vague, ce projet scientifique mis en place par des chercheurs à Lyon pourrait révolutionner les tests PCR.
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"Ça se présente, de manière un peu simplifié, comme un grand réfrigérateur. C'est un peu comme un éthylotest géant." Cela n'en a pas l'air mais le réfrigérateur dont parle Christian Georges, directeur de recherche au CNRS, est ultra perfectionné. Il s'agit d'un spectomètre de masse : vous soufflez dans un tube et on peut vous dire ce que vous avez bu le matin. "On expire un certain nombres de composés organiques volatils que nous sommes en mesure d'analyser grâce à notre machine", précise le directeur de recherche.
Identifier les traceurs de la maladie
Depuis quelques jours, le nombre de test PCR est en augmentation. La Mayenne a lancé un dépistage massif et dans plusieurs régions, les ARS invitent les populations à aller se faire dépister. C'est dans ce contexte et avec la menace d'une deuxième vague que plusieurs chercheurs à Lyon ont pensé et conçu cette machine pour dépister le coronavirus. "Le but est de faire une cartographie la plus complète possible pour que nos collègues statisticiens puissent, dans cette masse d'informations, identifier les traceurs ou un ensemble de traceurs de la maladie", précise le directeur de recherche au CNRS.
On arrive à différencier les patients mais pour l'instant on ne peut pas dire qu'on a identifié les variables qui sont à l'origine de la maladie.
Yohann Clément, ingénieur à l'université Claude Bernardà franceinfo
Christian Georges fait partie de l'IrceLyon, mais d'autres chercheurs d'instituts ou d'hôpitaux lyonnais participent aussi à l'étude. Ils sont une dizaine en tout, financés par la région, l'État et l'Union européenne. "Vous soufflez un certain nombre de temps et on va d'abord analyser l'air que vous avez dans la gorge. Et après, plus vous soufflez, plus on va avoir l'air profond de l'organisme", explique le statisticien du groupe Yohann Clément, ingénieur à l'université Claude Bernard.
Les premiers résultats sont encourageants. "Dans l'idéal, on pourrait imaginer qu'il suffit de souffler dans la machine, précise l'ingénieur. On aura calibré cela avec un nombre de patients qui sont passés au préalable et on pourra vous dire si ou non vous êtes positifs. Plus on aura de patients, plus l'étude sera robuste"
La technologie pourrait servir pour d'autres pathologies
Il faudra beaucoup plus de patients pour rendre l'étude crédible mais si les marqueurs sont identifiés la technologie pourrait alors servir ailleurs. À long terme les chercheurs espèrent également pouvoir identifier avec cette technologie d'autres traceurs de maladies, comme la grippe saisonnière par exemple.
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