"Ce n'est pas de la résistance mais il faut travailler aussi" : certains bars à Paris restent ouverts malgré les restrictions
Depuis mardi, les restaurants de Paris et de la petite couronne doivent respecter un protocole sanitaire plus strict pour se maintenir ouverts, alors que les bars ont dû fermer leurs portes. Pourtant, certains établissements continuent de recevoir des clients, à la limite avec les règles imposées.
Pourquoi certains bars restent ouverts malgré les restrictions ? A partir de samedi 10 octobre, de nouvelles villes vont devoir fermer leurs débits de boissons pour lutter contre le Covid-19, mais les règles sont assez floues : entre les brasseries qui font à manger, les bars qui ont une partie restauration, il est parfois bien difficile de s'y retrouver, autant pour les professionnels que, parfois, pour les policiers eux-mêmes. Certains gérants s'engouffrent dans ces petites brèches pour interpréter à leur manière ces restrictions sanitaires.
"Nous, c'est brasserie"
Dans un quartier de l'est parisien on tombe rapidement sur une terrasse bondée avec que des bières et des cocktails sur les tables. Pourtant, les serveurs ont bien la règle en tête. "Le bar-restaurant doit être ouvert et le bar normal fermé. Nous c'est brasserie, donc on a le droit à la restauration et c'est pour ça qu'on est ouvert", justifie ainsi un employé.
A l'intérieur du bar, il n'y a aucun client, le service se fait bien à table et même pour aller aux toilettes, on attend dehors. Il y a aussi du gel hydroalcoolique partout. Des mesures qui rendent plutôt confiant cet autre serveur à propos d'un éventuel contrôle de police : "Ce n'est pas un truc de résistance mais il faut travailler aussi", explique-t-il. Il a bien conscience d'être à la limite de la règle mais "même s'ils vont passer, ils ne vont pas nous reprocher quelque chose", suppose-t-il.
Des plats réchauffés au micro-ondes
Quelques rues plus loin, l'ambiance est plus calme mais la terrasse tout aussi remplie. Ici, habituellement, on ne mange pas, à part un peu de charcuterie, ce qui n'est pas considéré comme de la restauration selon les règles sanitaires en vigueur. La serveuse le reconnaît, la plupart des bars restent bien ouverts. "On fait à manger également", explique-t-elle avant de devenir hésitante quand on lui demande si elle a une cuisine. Hors micro, on nous confie que l'ardoise qui annonce des burgers et des frites a été ressortie cette semaine d'un fond de placard pour trôner désormais bien en vue. Cependant, si vous en commandez, ce sera sorti du frigo et réchauffé au micro-ondes.
Autre exemple dans un bar-tabac en plein coeur d'un quartier chic de Paris. Les tables sont bien remisées à l'intérieur et le gérant affirme ne faire que de la vente à emporter de café et jus de fruit. Cependant, il reconnaît que si un client demande une bière "généralement" il ne le sert pas, mais d'ajouter que "si c'est un habitué, alors oui". En l'occurrence, un groupe d'une dizaine de collègues trinque debout juste à côté.
À regarder
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
-
La détresse de Cécile Kohler et Jacques Paris, otages en Iran
-
Le fléau des courses-poursuites à Los Angeles
-
Se soigner risque-t-il de coûter plus cher ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter