Cannes : "J'ai pris un arrêté pour donner de la clarté, pour que le masque soit obligatoire dans les lieux de densité humaine", annonce le maire
Ne pas "recréer de chaînes de contamination" et "retrouver des échanges socio-économiques", tels sont les deux défis du déconfinement pour David Lisnard. Pour y parvenir, il estime que dans tous les lieux fréquentés, transports, commerces, rues etc., il faut porter le masque.
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"J'ai pris un arrêté pour donner de la clarté, pour que le masque soit obligatoire dans les lieux de densité humaine, d'interaction humaine" dès lundi 11 mai pour le premier jour du déconfinement, déclare le maire de Cannes David Lisnard sur franceinfo, estimant que le masque est "indispensable" car "on ne peut pas toujours respecter les distances" d'un mètre entre les gens, notamment dans les transports en commun, les commerces et les rues commerçantes.
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franceinfo : Vous avez pris un arrêté pour obliger le port du masque dans certains lieux à Cannes. Recommandez-vous le port du masque en permanence ?
David Lisnard : On doit arriver à concilier l'exigence de sécurité sanitaire, donc ne pas recréer des chaînes de contamination au Covid-19 et parallèlement retrouver des échanges socio-économiques, c'est absolument indispensable. Alors il faut se protéger et protéger les autres. À Cannes, on a distribué [des masques] depuis trois semaines à tous les habitants, à tous les travailleurs. On a distribué plus de 115 000 masques, qui sont lavables 30 fois, tri-couches, qui sont validés par la société française d'hygiène hospitalière et qui permettent de ne pas contaminer les autres. On ne peut pas toujours respecter les distances, notamment dans les transports en commun si on regarde la vraie vie, donc le masque est utile. L'enjeu est de protéger la sécurité sanitaire et de retrouver des échanges, donc de retrouver notre liberté.
Pour retrouver notre liberté, il est nécessaire, de façon intermédiaire, d'avoir quelques restrictions, quelques contraintes, pour ne pas réalimenter la chaîne de contamination.
David Lisnard, maire de Cannesà franceinfo
Concrètement, où doit-on porter un masque à Cannes et où peut-on ne pas en porter ?
Il faut de la clarté et du bon sens. Comme on a distribué des masques de façon très précoce à Cannes à tout le monde, j'ai pris un arrêté pour donner de la clarté, pour que le masque soit obligatoire dans les lieux de densité humaine, d'intéraction humaine, c'est-à-dire dans les transports publics, ça c'est prioritaire, dans les marchés alimentaires à Cannes et dans les commerces, dans les guichets, dans des lieux qui accueillent le public où on peut être à très grande densité, dans les rues commerçantes très denses aussi. Cet outil juridique que l'on a pris, finalement, est corroboré par le décret qui est sorti cette nuit.
En annexe, il est écrit que les masques doivent être portées systématiquement partout, dès lors que les règles de distanciation physique ne peuvent être garanties, ce qui signifie que dans cette période où le virus est encore présent, il faut le porter.
David Lisnard
En revanche si vous êtes tout seul dans la forêt, si vous faites votre footing et qu'il n'y a personne autour de vous dans un lieu plutôt sauvage, il n'y a aucun sens de le porter. Donc c'est circonstancié, c'est gradué et c'est simple, c'est clair. On sort, on va avoir d'autres personnes, on met son masque, on se protège, on protège les autres. C'est tout le sens de la campagne sur le masque qui est absolument indispensable. Il faut arrêter les tergiversations.
Ceux qui ne porteront pas de masques là où c'est obligatoire seront-ils sanctionnés ?
Une règle, à partir du moment où on estime qu'elle est juste et graduée, il faut qu'elle soit appliquée. C'est la responsabilité individuelle et l'incivilité infractionnelle doit être sanctionnée. Donc moi j'ai donné des instructions pour que dès aujourd'hui, tout le monde porte un masque dans les bus, et si quelqu'un n'a pas de masque, il ne va pas dans le bus, et s'il s'obstine, il sera sanctionné. Je crois que la règle est juste et elle doit être appliquée, autrement on décrédibilise complètement l'action publique et la parole publique.
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