Allergies : cela doit devenir "un sujet de santé publique prioritaire", estime la présidente du syndicat des allergologues

L'OMS estime que 50% de la population souffrira d'une allergie en 2050.

Article rédigé par franceinfo
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L'OMS estime que 50% de la population souffrira d'une allergie en 2050. (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)
L'OMS estime que 50% de la population souffrira d'une allergie en 2050. (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)

"Il est important que le sujet des allergies devienne un sujet de santé publique prioritaire", estime, lundi 17 février, sur France Inter le docteur Séverine Fernandez, allergologue à La Ciotat (Bouches-du-Rhône) et présidente du Syndicat français des allergologues.

Près d’un mois avant l’arrivée du printemps, les pollens font déjà leur apparition. Dans son bulletin mis à jour dimanche, le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) place 30 départements du sud et de l’ouest de la France en rouge pour un risque allergique élevé à cause des pollens. Jeudi dernier, ils n’étaient que dix. Le risque d’allergie est élevé à cause des pollens des arbres de la famille des conifères comme le cyprès, le thuya ou encore le genévrier. La dispersion des pollens dans l’air est favorisée lors des journées "ensoleillées, douces et venteuses", comme c’est actuellement le cas dans le sud-ouest du pays.

"Une épidémie sous-estimée par les autorités sanitaires"

Ces périodes d’allergies s’étendent de plus en plus et les patients souffrent de symptômes de plus en plus graves, alerte le docteur Séverine Fernandez, qui évoque une "épidémie sous-estimée par les autorités sanitaires". "On a une aggravation des pollens. Cela fait des années qu'on alerte, avec les changements climatiques, les hivers plus doux, beaucoup de vent, il y a une aggravation des saisons polliniques, qui deviennent plus longues et commencent plus tôt. Les patients viennent en consultation avec des symptômes beaucoup plus sévères", indique-t-elle.

Elle estime que les allergologues ne sont "pas assez nombreux" pour faire face à cette situation. "Il faut compter à peu près six mois de délais pour voir un allergologue donc il devient urgent d'augmenter le nombre d'internes si on ne veut pas se faire submerger par ces allergies. Il faut nous aider, pour qu'on puisse mieux prendre en charge l'ensemble de la population", demande-t-elle, rappelant que selon l'OMS, 50% de la population souffrira d'une allergie en 2050.

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