La Cour des comptes favorable au remboursement des psychologues par la Sécurité sociale
Ce dispositif, expérimenté dans quatre départements français, devrait être généralisé "dès que possible", assure la Cour, qui pointe dans un rapport publié mardi la nécessité de mieux orienter les patients.
Le remboursement des psychologues libéraux par l'Assurance maladie doit être "généralisé dès que possible", estime la Cour des comptes. Dans un rapport publié mardi 16 février, elle préconise, pour les cas les moins graves, "des psychothérapies assurées par des psychologues libéraux" prises en charge par la Sécu, "sur prescription du médecin traitant", conformément au schéma experimenté depuis deux ans dans les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne, les Landes et le Morbihan.
Le rapport pointe les défaillances du système actuel, qui se traduit d'une part par des hospitalisations en hausse (340 000 personnes en 2018), mais trop souvent "inadéquates" voire "sous contrainte", avec des "entrées par les urgences" et des sorties "sans continuité des soins" ni "suivi à domicile". D'autre part, le texte mentionne une demande "ambulatoire" qui "ne cesse d'augmenter" (2,1 millions de personnes en 2018), en premier lieu dans les centres médico-psychologiques (CMP), où "au moins un tiers" des patients devraient plutôt consulter un psychologue.
Au vu des presque 15 milliards d'euros dépensés pour les hôpitaux, cliniques, établissements médico-sociaux et psychiatres libéraux, les "pertes d'efficacité" sont flagrantes pour la Cour des comptes, qui recommande une meilleure "gradation" des soins.
Un "filtrage" pour l'accès aux centres médico-psychologiques
En pratique, il faudrait "prévoir que l'accès aux soins en CMP pour les adultes passe par le filtrage" d'un professionnel "de première ligne" comme le médecin traitant, afin que ces consultations soient enfin "centrées sur les publics prioritaires".
La Cour recommande aussi d'imposer des "conditions techniques de fonctionnement" aux hôpitaux et cliniques psychiatriques, comme pour les autres spécialités soumises à une "autorisation d'activité".
Ces normes sont actuellement selon elle "inexistantes" dans les secteurs public et privé non lucratif, et "très limitées" dans le privé lucratif. Même quand il en va "du respect de la dignité du patient", avec par exemple un maximum de deux lits par chambre valable en rééducation mais "pas exigé en psychiatrie".
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