Santé mentale : les séjours en pédopsychiatrie enregistrés dans les hôpitaux publics sont 32% plus élevés qu'attendu en 2024

Cette étude de la FHF révèle notamment que chez les 5-19 ans, les recours aux soins de médecine relatifs à la toxicologie, aux intoxications et à l'alcool dépassent de 25% les prévisions sur l'année 2024.

franceinfo

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Publié le 25/03/2025 06:00

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L'unité de pédopsychiatrie de l'hôpital Robert-Debré, à Paris. (Photo d'illustration). (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Les séjours en pédopsychiatrie enregistrés en 2024 en France dans les hôpitaux publics sont 32% plus élevés qu'attendu, révèle une enquête de la Fédération hospitalière de France (FHF) sur les Français et l'accès aux soins, que dévoile franceinfo mardi 25 mars.

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Cette étude révèle notamment "des consommations des soins de médecines supérieures au niveau attendu, notamment pour les pathologies psychiatriques et les intoxications (dont volontaires)" pour les Français âgés de 5 à 19 ans. Selon Arnaud Robinet, le président de la Fédération hospitalière de France, qui représente les hôpitaux publics, contacté par franceinfo, "quand vous avez un recours supérieur aux prévisions, ça nécessite des adaptations, mais surtout des temps d'attente beaucoup plus longs".

Un "niveau de souffrance qui déborde"

Et le professeur Ludovic Gicquel, en charge du pôle de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'hôpital de Poitiers, d'ajouter au micro de franceinfo qu'il s'agit pour ces jeunes d'"un niveau de souffrance qui déborde tellement qu'il ne peut plus être contenu, soit dans le cercle intra-familial soit dans le cercle scolaire." Selon lui, avec "des moyens stables ou qui baissent depuis 5, 10, 15 ans" en pédopsychiatrie, il existe une "forte inadéquation entre une réalité de terrain et la manière d'y faire face".

En outre, selon cette étude, "pour la prise en charge de la dépendance et de l'alcoolisme, les 10-24 ans présentent des niveaux d'hospitalisation 2024 supérieurs aux niveaux attendus". Chez les 5-19 ans, les recours aux soins de médecine relatifs à la toxicologie, aux intoxications et à l'alcool dépassent de 25% les prévisions sur l'année 2024.