Hôpital : "Pour devenir professeure ou cheffe de service, c’est un parcours du combattant"
Près de 130 médecins publient une tribune dans Le Monde pour que les postes de pouvoir à l'hôpital soient rééquilibrés entre hommes et femmes. Les femmes dans le milieu hospitalier sont pénalisées, comme dans beaucoup d'autres milieux, par le fait d'être mère.
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Carrière et maternité... La question est un éternel casse-tête pour les femmes et le milieu hospitalier ne fait pas exception. Alors qu'elles sont nettement plus nombreuses à passer le fameux cap de la deuxième année et qu'elles représentent plus de la moitié (52 %) des médecins hospitaliers en 2018, selon les chiffres du Centre national de gestion des praticiens hospitaliers, elles ne sont qu’une petite minorité à occuper les postes de professeures des universités – praticiennes hospitaliers (PU-PH) et les postes de pouvoir à l’hôpital (cheffe de service, de pôle…)
Les choix de carrière se font autour de la trentaine... à l'age où une femme devient mère
"Pour devenir professeure ou cheffe de service, c’est un parcours du combattant et tout se joue autour de la trentaine, l’âge des congés maternité pour les femmes, 30 - 35 ans", expose Agnès Harteman, professeure de diabétologie à la Pitié Salpétrière à Paris, qui fait partie des quelque 130 médecins qui ont publié vendredi une tribune dans Le Monde pour alerter sur le sujet de la parité à l'hôpital.
D'abord, la "difficulté de moyens" à l'hôpital pèse sur la conscience des femmes car elles savent que leur absence pour un congé maternité va "peser sur l'équipe médicale", explique Agnès Harteman. De plus, ces femmes internes ou cheffes de clinique sont, à la trentaine, à l'âge où l'on prend une décision de carrière. Pour devenir professeure, il faut trouver un mentor. "Et comment trouver un mentor qui vous fasse confiance et qui vous accompagne dans ce parcours quand déjà vous risquez d’annoncer un ou deux ou trois congés maternité ?", interroge la professeure Harteman. D'autant plus que les modèles sont essentiellement masculins à l'hôpital.
Les hommes chefs ont tendance à faire plus confiance à un élève fils spirituel qu’à une fille spirituelle.
Agnès Harteman, professeure de diabétologieà franceinfo
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