Santé : 300 médecins étrangers exerçant en France entament une grève de la faim
"On tient à bout de bras certains hôpitaux" et "on se retrouve dans une précarité inadmissible", s'exaspère le diabétologue Abdelhalim Bensaïdi qui dénonce l'absence de régularisations pourtant promises par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal et Emmanuel Macron.
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Plus de 300 praticiens à diplôme hors-Union européenne en France (padhue) entament mercredi 5 mars une grève de la faim, a appris France Inter auprès d'un collectif. La grève de la faim doit durer trois jours, avant une manifestation prévue samedi devant le ministère de la Santé.
Les padhue protestent contre l'absence de régularisations accordées, pourtant promises par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal et Emmanuel Macron en janvier 2024, pour lutter contre les déserts médicaux. Les padhue sont des médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens et sages-femmes ayant obtenu leur diplôme dans un pays hors de l'Union Européenne et exerçants en France. Ils sont près de 5 000 en France.
"On a utilisé tous les moyens, tous les recours", soupire au micro de France Inter Abdelhalim Bensaïdi, diabétologue à l’hôpital de Nanterre depuis plus de six ans. Pour être régularisés, ils doivent passer des épreuves de vérification des connaissances, surnommées EVC. Sauf que lors de la dernière session, 20% des places qui devaient être attribuées n'ont pas été accordées. "Il y a eu des gens qui ont été recalés alors qu'ils ont obtenu plus que la moyenne", s'indigne le docteur Bensaïdi, qui dénonce une décision "arbitraire".
"On se retrouve dans une précarité inadmissible", poursuit le diabétologue. À poste équivalent, leur salaire est trois fois moins élevé qu'un titulaire français et ils n'ont pas la garantie de pouvoir rester sur le territoire, car leurs contrats sont renouvelés tous les six mois. "On a eu des promesses du président de la République et de l'ancien Premier ministre, et on ne les voit pas. On tient à bout de bras certains hôpitaux. On souhaite juste être reconnus à notre juste valeur", explique-t-il. Abdelhalim Bensaïdi compte bien "mener jusqu'au bout cette grève de la faim" de trois jours.
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