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Face au prix élevé des loyers, des aides au logement pour attirer les infirmiers dans les grandes villes

Les autorités de santé commencent à déployer un système d'aides au logement dans Paris intra-muros pour attirer les infirmiers. Les candidats étaient jusqu'alors peu nombreux en raison des prix trop élevé dans loyers dans la capitale.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Cassandre Siraudin, jeune infirmière en psychiatrie au Groupement Hospitalo-universitaire Paris a bénéficié d’une aide financière pour se loger en plein cœur de Paris. (SOLENNE LE HEN / FRANCEINFO / RADIOFRANCE)
Cassandre Siraudin, jeune infirmière en psychiatrie au Groupement Hospitalo-universitaire Paris a bénéficié d’une aide financière pour se loger en plein cœur de Paris. (SOLENNE LE HEN / FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Cassandre Siraudin, originaire de Vendée, infirmière en psychiatrie au Groupe hospitalier universitaire (GHU) Paris, habite dans un appartement parisien depuis plusieurs mois. "L'entrée est petite mais pratique, dit-elle en faisant faire la visite, la salle de bains avec les toilettes, une baignoire. Il y a une pièce de vie avec le lit, la table, les chaises et un petit coin cuisine. En tout, j'ai 32 mètres carrés, c'est plus grand que ce que j'imaginais."

Un bailleur partenaire des autorités de santé loue cet appartement à Cassandre Siraudin. Elle bénéficie d'une aide cofinancée par son hôpital et par l'Agence régionale de santé (ARS). Dans ce quartier du 12e arrondissement, sans aide, cette infirmière aurait payé le double. Un loyer beaucoup trop cher pour son salaire. "Je suis à peu près à 2 100 euros, donc je n'aurais pas pu mettre la moitié de mon salaire dans un loyer."

"Avoir ce type de logement aussi proche niveau métro et aussi proche du travail, c'est vraiment un plus."

Cassandre Siraudin, infirmière en psychiatrie

à franceinfo

Aujourd'hui, cette infirmière n'est qu'à sept stations de métro de l'hôpital Sainte-Anne, 20 minutes en tout de porte à porte. Pour la jeune femme, c'est un véritable luxe en région parisienne. La jeune infirmière voit clairement la différence avec bon nombre de ses collègues. "Mes collègues sont beaucoup à habiter en banlieue, du coup, elles mettent au moins 40, 45 minutes. Les autres sont en voiture, donc elles mettent à peu près le même temps, une heure à peu près."

1 600 logements pour les soignants en 2022

C'était un souhait d'Emmanuel Macron lors de ses vœux au monde de la Santé au mois de janvier. Le chef de l'Etat avait défendu l'idée d'aider les infirmiers à se loger en plein centre des grandes villes, pour lutter contre la pénurie de soignants dans les hôpitaux. À Paris par exemple, les différents groupes hospitaliers manquent de milliers d'infirmiers. Il y a très peu de candidats, car les logements y sont trop chers, et depuis la banlieue, il faut compter parfois des heures chaque jour dans les transports en commun pour rejoindre les hôpitaux.

Les autorités de santé commencent donc à déployer ce système d'aides au logement, avec un vrai succès souligne Amélie Verdier, directrice générale de l'ARS Île-de-France : "On a déjà financé 1 600 solutions de logement l'année dernière et on va encore accentuer cet effort parce que c'est aussi très important qu'on puisse trouver des logements accessibles pour les soignants." L'ARS d'Île-de-France finance aussi la construction de logements pour les soignants. 

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