: Témoignages "On n'a plus de vie sociale" : ces "parents aidants" racontent leur épuisement face à la crise du secteur de l’aide à domicile
Des centaines de familles de malades et patients handicapés ne parviennent plus à trouver d'aides à domicile. Jean-François et Jeanne, des "parents aidants", doivent s’occuper de leur fils Vincent qui a besoin d’une aide en permanence.
L’AFM-Téléthon et l’Association APF France handicap vont saisir mercredi 4 octobre la Défenseure des Droits pour "mise en danger de la vie d’autrui" et "non-assistance généralisée à personnes en danger". Des centaines de familles de malades et patients handicapés les ont alertées. Elles ne parviennent plus à trouver d'aides à domicile, le secteur est sinistré.
Les familles à bout ne peuvent plus assurer l’aide quotidienne nécessaire à leur proche. Il y a deux ans, quand l’état de santé de leur fils, atteint d’une myopathie de Duchenne, s’est dégradé, Jean-François et Jeanne ont quitté précipitamment Aix-en-Provence pour se rendre au chevet de Vincent, chez lui à Montpellier. "Depuis, on n'a pu plus partir, ça va faire presque deux ans", explique Jeanne.
"Plus de 50 auxiliaires de vie différents en deux ans"
Impossible de trouver suffisamment d’aides à domicile pour s’occuper de Vincent qui ne peut plus bouger et a besoin d’une aide en permanence. "Le service prestataire est dans l'incapacité de nous mettre des gens sérieux et formés", déplore Jeanne. "Cela fait deux ans que Vincent est trachéotomisé, raconte Jean-François, le père de Vincent. En deux ans, il a eu plus de 50 auxiliaires de vie différents qui ont défilé."
"Quand il y a quelqu'un qui n'est pas formé, on reste enfermé dans son petit appartement. On ne peut même pas sortir, se dégourdir les jambes parce qu'on ne veut pas le laisser avec une personne pas formée."
Jeanne, mère de Vincentà franceinfo
Jean-François et Jeanne n’en veulent pas à ces aides à domicile qui défilent, ce métier est mal payé et n’attire pas. Mais eux, ces "parents aidants", sont aujourd'hui épuisés : "Tout notre temps est consacré à être auprès de notre fils. On n'a plus de vie sociale. Ce sont des situations qui sont quand même assez épuisantes. On est maltraités, on se sent maltraités..."
Si leur fils reste évidemment leur priorité, Jean-François et Jeanne rêveraient aussi juste de rentrer chez eux de temps en temps à seulement deux heures de route de là.
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