Allocation adultes handicapés : l'Assemblée nationale rejette le principe de "l'individualisation"
Des Républicains à La France insoumise, l'opposition réclame à l'unisson cette "déconjugalisation" de l'allocation, permettant son calcul sans tenir compte des revenus du conjoint, contrairement aux règles actuelles.
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Un débat mouvementé, entre accusations de "sectarisme", "froideur technocratique" ou "cynisme" électoraliste. L'Assemblée nationale a rejeté une nouvelle fois, jeudi 7 octobre, "l'individualisation" de l'allocation adultes handicapés (AAH) des personnes en couple.
Du groupe Les Républicains à celui de La France insoumise, l'opposition réclamait à l'unisson cette "déconjugalisation" de l'allocation, permettant son calcul sans tenir compte des revenus du conjoint, contrairement aux règles actuelles.
La majorité a hurlé à la "démagogie" électoraliste à six mois de l'élection présidentielle. Elle a rejeté la mesure, qu'elle juge inéquitable car bénéficiant sans distinction aux modestes comme aux fortunés. "Nous assumons le fait de donner plus à ceux qui en ont vraiment besoin", a martelé la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel.
L'opposition dénonce un "prix de l'amour"
D'un montant maximal de 904 euros mensuels, l'AAH est versée sur critères médicaux et sociaux. Elle compte aujourd'hui plus de 1,2 million de bénéficiaires, dont 270 000 en couple, pour une dépense annuelle d'environ 11 milliards d'euros.
En juin, le gouvernement avait privilégié une formule jugée "plus redistributive" : un abattement forfaitaire de 5 000 euros sur les revenus du conjoint, soit un gain moyen estimé à 110 euros mensuels pour 120 000 couples à partir du 1er janvier 2022.
Le fait que certains sont amenés à choisir entre vivre en couple au risque de voir leur allocation diminuer, ou la conserver mais en renonçant sur le plan légal à leur union, est au centre des polémiques. L'opposition, soutenue par quelques voix dans la majorité, s'indigne de ce "prix de l'amour" pour les handicapés.
Sophie Cluzel y voit une "impasse" de nature à remettre en cause "l'ensemble du système de protection sociale français fondé sur la solidarité familiale et nationale", avec un effet boule de neige pour tous les minima sociaux et la fiscalité.
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