Traitement préventif contre la bronchiolite : "Une seule injection de ce type d'anticorps assure une protection sur plusieurs mois", explique un pédiatre
La bronchiolite provoque 45 000 hospitalisations de nourrissons chaque année. Ce vendredi, un nouveau traitement préventif est proposé gratuitement aux nouveaux-nés et aux enfants de moins d'un an.
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"Une seule injection de ce type d'anticorps assure une protection sur plusieurs mois", a expliqué vendredi 15 septembre sur franceinfo le professeur Robert Cohen, pédiatre, infectiologue, alors qu'un nouveau traitement préventif est désormais proposé gratuitement aux nouveaux-nés et les enfants de moins d'un an né à partir du 6 février. Une grande campagne pour protéger les nourrissons de cette maladie respiratoire très fréquente va démarrer vendredi 15 septembre. La bronchiolite "représente entre 20 et 25% des hospitalisations pédiatriques en période hivernale. C'est énorme !", a-t-il souligné. Le virus respiratoire a provoqué l'an dernier 45 000 hospitalisations de nourrissons. Le professeur Robert Cohen incite les parents à réaliser "une seule injection, le plus tôt possible après la naissance".
franceinfo : Pourquoi faut-il protéger les nourrissons contre la bronchiolite ?
Robert Cohen : C'est la première cause d'hospitalisation en pédiatrie de très loin. Ça représente, selon les années, entre 20 et 25% des hospitalisations pédiatriques en période hivernale. C'est énorme ! Ça représente à chaque fois des dizaines de milliers d'enfants. Tous les ans, c'est ce qui déséquilibre notre système de santé pédiatrique de façon très nette. Les hôpitaux sont saturés. C'est la bronchiolite qui provoque ça. L'année dernière, ça a été vraiment une catastrophe. On a eu une épidémie d'une intensité et d'une violence... On était au bord de la catastrophe.
Ce n'est pas un vaccin mais un anticorps monoclonal. De quoi s'agit-il exactement ?
Normalement, quand on vous fait un vaccin, vous fabriquez des anticorps vous-même. Mais le délai pour préparer ces anticorps prend généralement plusieurs semaines. Pour certains, il faut plusieurs injections. Là, on administre à l'enfant directement les anticorps spécifiques dirigés contre ce virus. Une seule injection de ce type d'anticorps assure une protection sur plusieurs mois, sur la saison du virus respiratoire syncytial. Ils vont être protégés de la forme la plus importante qui conduit à l'hospitalisation et de temps en temps à la réanimation.
Cela s'adresse à tous les nouveaux-nés ?
Les enfants à risque, ce sont les plus petits. Un bébé qui naît entre le 1er octobre et le 1er mars a une chance sur 20 ou 25 d'être hospitalisé pour la bronchiolite. Ce sont les plus fragiles. Après, ceux qui sont un peu plus grands ont moins de risques d'hospitalisations, mais cela ne veut pas dire qu'ils n'ont pas de risque hospitalisation. Grosso modo, les moins de trois mois ont deux fois plus de risque d'hospitalisation que les trois-six mois, qui ont eux-mêmes deux fois plus d'hospitalisations que les six mois à un an. Le cœur de la protection doit être dirigé vers les plus fragiles, y compris les prématurés.
Est-ce qu'il y a des appréhensions sur les éventuels risques d'injection de la part des familles ?
Tout le monde connaît la bronchiolite de nom. Surtout quand ils ont déjà eu un premier enfant. Les parents sont sensibilisés. C'est un élément très positif. Le point négatif pour les familles, c'est que c'est un nouveau produit. Il faut rassurer complètement. C'est un anticorps monoclonal. Il existait déjà un anticorps monoclonal administré aux grands prématurés depuis maintenant 1999 de la même nature que celui-là, mais qui avait le défaut de nécessiter beaucoup d'injections, ce qui fait qu'on le réservait au très grand prématuré. Là, c'est une seule injection, le plus tôt possible après la naissance.
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