Lancement du site "Parcours victimes" : "Quelle que soit la cause de leur malheur toutes les victimes ont le droit à des aides"
Jérôme Bertin, directeur général de France Victimes, une fédération qui regroupe 130 associations d’aides aux victimes, détaille lundi sur franceinfo le fonctionnement du site parcours-victimes.fr que lance son organisation.
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France Victimes lance, avec le Fonds de garantie des victimes, "Parcours victimes". Ce site parcours-victimes.fr a pour but d'aider les victimes de violences, qu'elles soient mineures ou majeures en leur permettant de parler, en les aidant à se mettre en sécurité, à préparer le temps pénal, à être indemnisées, à se reconstruire. "Quelle que soit la cause de leur malheur toutes les victimes ont le droit à des aides", a expliqué lundi 22 février sur franceinfo Jérôme Bertin, directeur général de France Victimes, une fédération qui regroupe 130 associations d’aides aux victimes.
franceinfo : Pourquoi lancer un tel outil ?
Jérôme Bertin : Nous sommes partis du constat que les victimes avaient souvent besoin d'informations claires, simplifiées, de savoir quoi faire, vers qui se tourner. Ce site s'adresse pour le moment particulièrement aux victimes de violences, qu'elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles. Les victimes vont pouvoir avoir les bonnes orientations, avec les bons numéros et des professionnels qui pourront les aider.
Les conseils sont-ils adaptés en fonction des personnes ?
Oui, il y a deux entrées possibles. Ce site s'adresse aussi bien aux majeurs qu'aux mineurs. Le langage utilisé pour les mineurs est différent. Les numéros et les orientations sont aussi adaptés. Pour les mineurs nous rappelons que le 119 existe et quel est son rôle. Pour les majeurs, les informations vont être un peu plus fouillées. À la lecture du site nous espérons que les victimes prendront conscience de leur situation, oseront passer le pas d'un dépôt de plainte, quitter le domicile conjugale. Ce sont des informations qui vont les aider à prendre une part active dans ce qu'elles vivent et subissent. Malheureusement, les victimes se sentent souvent démunies, isolées, ont très peur des conséquences de leurs actions, que ce soit le dépôt de plainte ou le fait de quitter le domicile.
Assurez-vous l'anonymat ?
Oui. Vous n'avez pas à vous inscrire. C'est vraiment un site de consultation, vous pouvez le cacher, il y a un bouton qui permet de sortir très vite et de revenir sur un moteur de recherche pour assurer la discrétion. Cela fait une page plus discrète.
Vous espérez toucher toutes les victimes à l'avenir : victimes d'attentat, de harcèlement, de violences... Ne voyez-vous pas trop grand ?
Le principe qui a occasionné la création de ce mouvement associatif France Victimes, c'est d'être à la disposition de toutes les personnes qui en ont besoin. L'idée c'est que quelle que soit la cause de leur malheur toutes les victimes ont le droit à la considération, à la solidarité, à des informations, à des aides. Si nous avons ciblés les victimes de violences pour le moment c'est que depuis plusieurs mois il y a de fortes demandes et nous avons une forte augmentation. En un an, plus de 55% de victimes d'agressions sexuelles et de viols. Ce sont plus de 30% de victimes de violences conjugales qui s'adressent à nous. Ces personnes-là ont souvent les mêmes attentes, les mêmes besoins et les mêmes demandes. Chaque année, entre 3 et 4 millions de plaintes sont déposées. Nous pensons que sur les 90% des personnes qui ne nous consultent pas, beaucoup auraient besoin d'être accompagnées. Chaque personne peut être aidée, les associations sont là, le 116 006 est un numéro ouvert 7j/7 et maintenant il y a le site.
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