De nombreux jouets non-conformes, voire dangereux
Absence du marquage CE, éléments susceptibles d’être avalés… de nombreux jouets commercialisés en France sont pointés du doigt par la répression des fraudes.
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Tout au long de l’année, la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) effectue des contrôles dans les fabriques de jouets, sites d’importation, les magasins fixes ou itinérants et auprès des sites de ventes à distance. Sur près de 10.600 actions de contrôle dans 3.348 sites, dont plus de 3.700 ont spécifiquement concerné la sécurité des jouets, "le taux d’anomalie [sur l’année 2017] est de 11,5%, [contre] 8,2 % en 2016", détaillent les auteurs du rapport annuel publié mi-décembre.
Suite à ces constats, 722 jouets ont été prélevés pour analyse physique et chimique. "Les analyses physiques vérifient que le comportement mécanique des jouets est acceptable au regard de l’âge de l’enfant (arrachage des yeux des peluches, petits éléments accessibles, etc.)", tandis que les analyses chimiques s’attachent "à la présence éventuelle de contaminants (métaux lourds), de substances indésirables ou d’allergènes".
Résultat : 13,3% de ces jouets ont été déclarés non-conformes et dangereux. La DGCCRF insiste sur le fait que les prélèvements étant réalisés "de façon ciblée", c’est-à-dire sur la base d’une suspicion préalable, "ce taux de dangerosité [n’est] pas représentatif du marché".
Voir également : Pour Noël, des cadeaux (vraiment) empoisonnés ?
37.667 peluches détruites en 2017
La principale cause de dangerosité enregistrée en 2017 "est celle de l’ingestion des petits éléments dans les jouets destinés aux enfants de moins de 3 ans". D’autres causes de dangerosité ont été relevées "dans une moindre mesure", notammant le manque de stabilité de jouets censés pouvoir supporter le poids des enfants. La DGCCRF évoque également "le risques chimiques liés à la présence de substances pouvant causer [des] lésions oculaires, [ou des substances potentiellement] cancérigènes, mutagènes ou toxiques".
Ces produits ont fait l’objet de mesures de retrait/rappel. La DGCCRF note qu’en 2017, "plus de 242 000 produits ont été remis en conformité au moyen d’un ré-étiquetage (le plus souvent par apposition d’une étiquette autocollante portant les marquages adéquats) ou bien du changement de l’emballage (non conforme) ou d’une pièce facilement substituable à une pièce défectueuse".
Plus de 141.000 produits ont été détruits, dont 37.667 peluches, 29 287.porte-clés jouets, 24.327 toupies à main (hand-spinners) et 13.420 instruments de musique.
Le rapport rappelle que d’autres jouets sont, de manière récurrente, source de préoccupation : la trop grande facilité d’accès des piles des jouets électroniques (qui peuvent causer des brûlures graves, voire mortelles, en cas d’ingestion), la force magnétique des pièces de certains jeux de construction (à l’origine d’occlusion intestinale), mais également le risque d’étranglement lié à la longueur des cordes de certains jouets, ou les lésions auditives causées par le niveau sonore des jouets que les enfants pourraient coller à leurs oreilles.
"Les enfants peuvent être des consommateurs parfois imprévisibles quant à l’utilisation du jouet", commentent les auteurs du rapport. "Les fabricants de jouets doivent donc en tenir compte et anticiper les risques qui peuvent porter atteinte à la sécurité des enfants."
la rédaction d’Allodocteurs.fr
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