Interdiction des "puffs" : le Comité national contre le tabagisme salue "une décision importante" pour la "santé publique" et "l'environnement"

Le professeur Yves Martinet, président du CNCT, appelle toutefois à réaliser des "contrôles" concernant "l'application de cette loi".

Article rédigé par franceinfo
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La France est le deuxième pays européen, après la Belgique, à interdire les "puffs". (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS via AFP)
La France est le deuxième pays européen, après la Belgique, à interdire les "puffs". (FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS via AFP)

"C'est une décision importante d'un point de vue santé publique, mais aussi concernant l'environnement", a salué vendredi 14 février sur franceinfo le professeur Yves Martinet, président du Comité national contre le tabagisme (CNCT), alors que le Parlement français a adopté définitivement la loi interdisant les "puffs" cigarettes électroniques jetables parfumées qui séduisent particulièrement les adolescents.

Le corps médical avait signalé dès 2021 aux pouvoirs publics la dangerosité de ces cigarettes électroniques parfumées : "À l'avenir, il faudrait que, lorsqu'il y a de nouveaux produits proposés à la vente, qui contiennent de la nicotine, que les interdictions aillent, peut-être, un peu plus rapidement", soumet Yves Martinet. 

"Il faut absolument des contrôles"

La France est le deuxième pays européen, après la Belgique, à interdire les "puffs". La Commission européenne avait préconisé que l'interdiction concerne uniquement les dispositifs "préremplis avec un liquide et ne pouvant être rempli à nouveau, qu'ils disposent ou non d'une batterie rechargeable". C'est un texte, incluant cette clause, que le Parlement français vient d'adopter. "C'est une très bonne décision", affirme le professeur qui dénonce le "matraquage" sur Internet, chez les buralistes ou les vendeurs indépendants de cigarettes électroniques "en direction des jeunes adolescents pour qu'ils débutent leur addiction à la nicotine".

Yves Martinet craint toutefois un contournement de la loi par les fabricants. L'autre limite, selon lui, c'est l'absence de contrôle. "Il faut absolument, ce n'est pas garanti, qu'il y ait des contrôles de l'application de cette loi, sachant que les buralistes et les vendeurs indépendants de cigarettes électroniques, pour l'instant, ne respectent pas l'interdiction de vente aux mineurs", explique-t-il. Sachant que les jeunes achètent beaucoup les "puffs" sur Internet, "il faut absolument que l’on contrôle la possibilité d'achat sur Internet", ajoute-t-il. Yves Martinet appelle à "interdire systématiquement tous les arômes qui sont associés à la consommation de nicotine, car c'est l'hameçon qui permet d'accrocher les jeunes adolescents et de les rendre dépendants à la nicotine".

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