Au Portugal, la dépénalisation des drogues est un succès
En 2000, le Portugal a décriminalisé la consommation individuelle de toutes les drogues. 17 ans plus tard, les résultats sont concluants.
Du cannabis à la cocaïne en passant par l’héroïne, toutes ces drogues sont autorisées au Portugal. En 2000, à rebours du reste du monde, le pays lusophone a dépénalisé l’achat, la détention et l’usage de stupéfiants pour la consommation individuelle. Le trafic reste toutefois interdit, mais les consommateurs de drogues sont désormais considérés comme des malades plutôt que des criminels.
Aider et accompagner plutôt que sanctionner
Cette politique unique s’explique par l’histoire du Portugal. En 1973, à la fin de la dictature, le pays devient une plaque tournante du trafic international avec l'ouverture des frontières. Le nombre de consommateurs explose malgré la mise en place de politiques répressives. A la fin des années 90, près d’1% des Portugais étaient accros à l'héroïne et le pays avait le record de morts du SIDA liés à la drogue dans l’Union européenne. La lutte contre la toxicomanie est alors devenue la préoccupation principale des Portugais.
Pour João Goulão, directeur de l’Institut des drogues et de la toxicomanie, « la classe moyenne, la classe aisée, les gens ont commencé à dire “mon fils n’est pas un criminel, c’est quelqu'un qui a besoin d’aide“. » Dos au mur, la société portugaise s’est mise à considérer la toxicomanie comme une maladie à soigner, plutôt qu’un crime à punir. Selon João Goulão, « le plus important, c’est la relation que le sujet entretient avec la substance et non la substance elle-même. »
L’usage de drogue a fortement diminué
Alors en 2001, une nouvelle politique est mise en place. Le système de santé public prend dorénavant en charge gratuitement les toxicomanes. Avec le recul, l’expérience est un succès. Aujourd’hui, le Portugal compte 50 000 heroinomanes, c’est deux fois moins qu’en 1999. Le taux de décès liés à la drogue a chuté, il est cinq fois plus faible que la moyenne de l’Union Européenne. Quant au taux de nouvelles infections au VIH, il a été divisé par 18 en 11 ans.
Néanmoins, le trafic de drogue reste illégal, et pour la police, il est parfois difficile de différencier dealers et toxicomanes.
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