Accès aux soins : un quart des enfants âgés de 0 à 10 ans vivent sans pédiatre à moins de 45 minutes de route, selon l'UFC-Que Choisir
Une étude publiée mardi par l'association de consommateurs met en lumière les difficultés d'accès aux soins dans de nombreux territoires.
La situation est "alarmante". Une étude publiée par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, mardi 8 novembre, met en lumière les difficultés d'accès à quatre catégories de médecins (généralistes, ophtalmologistes, pédiatres et gynécologues) dans l'ensemble de l'Hexagone. Alors qu'une épidémie de bronchiolite paralyse les urgences pédiatriques cet automne, le système libéral est lui aussi saturé.
Ainsi, 27,5% des enfants vivent dans un désert médical pédiatrique. Autrement dit, quelque 2,1 millions d'enfants âgés de 0 à 10 ans se trouvent sans pédiatre à moins de 45 minutes de chez eux.
Cette étude s'appuie sur la localisation des médecins (avec un indicateur nommé "accessibilité potentielle localisée", APL) et les tarifs pratiqués commune par commune. L'étude prend également en compte l'éloignement géographique et la capacité financière des patients à se soigner. Cette offre de soins a été croisée avec une demande potentielle de soins, ce qui signifie qu'"une commune sans enfants ne se voit pas attribuer un APL pointant un manque de pédiatres", explique l'UFC-Que Choisir.
"L'aspect financier accentue les difficultés"
Le prix des consultations et les dépassements d'honoraires pratiqués par certains praticiens est un indicateur important quand il s'agit d'accès aux soins. S'ils restent moins fréquents pour les généralistes que pour les spécialistes, selon l'UFC-Que Choisir, ils représentent un obstacle pour les patients qui ont peu de pouvoir d'achat. "Quand on pense aux déserts médicaux, on pense aux généralistes et aux campagnes. Mais cette étude montre que l'aspect financier accentue les difficultés d'accès aux soins, notamment pour les spécialistes", souligne auprès de franceinfo Maria Roubtsova, l'autrice de cette étude.
Dans le cas des pédiatres, en prenant en compte uniquement les médecins qui pratiquent le tarif de la Sécurité sociale, près de la moitié des enfants (46,8%) se trouvent dans la catégorie "déserts médicaux" (contre 27,5% toutes catégories confondues).
L'idée n'est pas forcément de remettre en cause les dépassements d'honoraires, mais de "défendre les patients pour leur éviter qu'ils se retrouvent avec des mauvaises surprises", soutient Maria Roubtsova. "Certaines bases de remboursement doivent aussi être revues, pour les gynécologues par exemple, puisque environ deux tiers de ces spécialistes pratiquent [des dépassements]. On constate clairement une volonté de la Sécu de se reposer sur le remboursement des mutuelles."
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