Contrôle des arrêts maladies : "Un certain nombre de médecins prescrivent deux, trois, quatre fois plus que leurs collègues" pointe le directeur général de la Cnam
Pour réduire ses coûts, la sécurité sociale lance une campagne de contrôle de près de 500 médecins généralistes, incités à réduire la voilure sur les arrêts maladies prescrits.
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La Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) pointe 500 médecins étant "très décalés d'une pratique classique" en matière de prescription d'arrêts maladie, explique lundi 1er septembre, sur franceinfo, Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam, alors que la Sécurité sociale a lancé lundi une nouvelle opération de contrôle des arrêts de travail.
À compter du 1er septembre, 500 médecins vont recevoir une lettre leur demandant des explications sur le nombre d'arrêts maladies prescrits et les contraignant à les réduire. "On est très mobilisé pour essayer de lutter contre les arrêts de travail abusifs", assure Thomas Fatôme. Selon lui, il y a "un certain nombre de médecins qui prescrivent deux, trois, quatre fois plus que leurs collègues".
Certains médecins sommés de réduire leurs prescriptions d'arrêts maladie
Cela représente "1 à 2 % des médecins qui ont une prescription d'arrêts de travail qui est très différente de l'immense majorité des médecins qui prescrivent un arrêt de travail quand c'est justifié". La campagne de la Cnam s'adresse donc à "une minorité de médecins", précise son directeur général. "Nous leur demandons de réduire de l'ordre de 20 % leurs arrêts de travail sur la période. Ça leur permet toujours bien évidemment de prescrire un arrêt quand la situation de la personne justifie un arrêt médical", assure Thomas Fatôme.
Le directeur général de la Cnam rappelle que la Sécurité sociale a transmis au mois de juillet son rapport annuel au Parlement et au gouvernement proposant "des mesures à la fois très opérationnelles et aussi des mesures de plus grande ampleur". Il plaide pour "agir sur l'ensemble des leviers". "Nous avons par exemple proposé au gouvernement que la durée des arrêts prescrits puisse être limitée", détaille Thomas Fatôme. "Nous avons aussi proposé que, selon qu'il y a plus ou moins d'arrêts de travail dans une entreprise, son niveau de cotisation public puisse être différent." Il appelle à "agir à court terme" tout en proposant "des mesures plus structurelles".
Les arrêts de travail représentent "une dépense élevée, près de 16 milliards d'euros", souligne encore Thomas Fatôme. "C'est une dépense qui progresse vite, près d'un milliard de plus par an. Et nous savons qu'une partie de cette dépense n'est pas complètement justifiée par des facteurs économiques ou démographiques. Notre responsabilité, c'est d'agir à court terme, mais aussi à moyen et long terme", martèle le directeur général de la Cnam.
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