"C'est horrible, parce qu'on ne peut pas dormir" : les punaises de lit prolifèrent dans les logements français
Avec le confinement et le télétravail imposé, les Français ont passé beaucoup plus de temps chez eux. Résultat : ces petits insectes ont élu domicile dans de nombreux logements. Les interventions pour les éradiquer ont augmenté de 76% cette année.
Ce sont des colocataires très envahissantes : les punaises de lit. Elles ont décidé de s'inviter chez Safia, maman de deux enfants qui vit à Courtry, en Seine-et-Marne. Son logement en est infesté depuis près de trois semaines, après un week-end passé chez ses parents en région parisienne. "Quand je suis revenue à mon domicile, je me suis aperçue que ça me grattait, se souvient-elle. En fait, il y avait des punaises dans mon lit. C'est horrible parce qu'on ne peut pas dormir."
Pour se sortir de cette situation, Safia a fait appel à deux agents d'une entreprise spécialisée dans la désinfection. Ces derniers interviennent surtout dans la chambre à coucher. Dans celle de Safia, le verdict est immédiat : "On en voit deux qui sont mortes déjà, il va falloir traiter le sommier aussi."
"Ça gratte, ça démange, ça devient invivable, j'ai l'impression d'être complètement en déprime. Je n'en peux plus."
Safia, habitante de Seine-et-Marnefranceinfo
Depuis la fin du premier confinement, ce type d'intervention s'enchaine pour Hédi, président de l'entreprise Paris'Giene. "On a été submergé, reconnaît-il. On a dû embaucher deux agents en plus, on était à une quinzaine d'interventions par jour" au lieu des sept ou huit habituelles. Et cette augmentation, Hédi n'aurait pas parié là-dessus : "On se disait qu'on aurait moins de travail avec le confinement, que c'était les insectes du voyage et qu'avec l'arrêt du tourisme on aurait peut-être moins de travail. Mais en fait non, pas du tout."
Une reproduction "assez imparable"
La prolifération des punaises de lits a été facilitée par le confinement et par le télétravail, comme l'explique Romain Lasseur, spécialiste des espèces nuisibles. "À partir du moment où l'insecte est en France, plus besoin de voyager, explique-t-il. Cet insecte a besoin d'un repas de sang, et si la disponibilité alimentaire est là, c'est-à-dire que les gens sont là, il n'y a plus de freins."
De l'apparition d'une punaise de lit à la propagation de toute une colonie dans un appartement, cela peut aller très vite : "C'est un insecte dont la reproduction est assez imparable. Si c'est une femelle qui est mature, elle a la possibilité de pondre, et là on emballe le système."
"On peut parler de 30 ou 40 jours pour que cette population explose dans le logement."
Romain Lasseur, spécialiste des espèces nuisiblesà franceinfo
Quarante jours, c'est moins que la durée du premier confinement. Résultat : le nombre d'interventions pour éradiquer les punaises de lit a augmenté de 76% cette année. Et les punaises de lit ne sont pas les seules, les interventions pour des cas de guêpes ou de frelons ont augmenté, elles, de 93% cette année, 18% pour les cafards.
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