Alerte aux médicaments anti-obésité vendus sur internet

L'Agence de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé jeudi avoir engagé des démarches judiciaires pour mettre fin à la vente et la publicité illégales sur internet de produits présentés comme des traitements, très en vogue sur les réseaux sociaux.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'Ozempic est au destiné à la base à lutter contre le diabète mais son usage a été détourné pour ses propriétés coupe-faim. (IDA MARIE ODGAARD / RITZAU SCANPIX)
L'Ozempic est au destiné à la base à lutter contre le diabète mais son usage a été détourné pour ses propriétés coupe-faim. (IDA MARIE ODGAARD / RITZAU SCANPIX)

On ne le dira jamais assez : prudence sur les réseaux sociaux. L'Agence de sécurité du médicament (ANSM) monte au créneau contre la vente illégale de certains traitements anti-obésité, promus en dehors des circuits médicaux officiels. Sur les réseaux sociaux, la publicité et les annonces de ventes de ces produits se sont en effet multipliées ces derniers mois. L'ANSM a ainsi annoncé jeudi 11 septembre avoir engagé des démarches judiciaires.

En cause : "La vente et la promotion sans autorisation de médicaments aGLP-1 sur internet sont illégales. Les produits vendus peuvent être contrefaits et mettre en danger la santé des personnes qui les utilisent", alerte l'agence sanitaire, précisant que ce phénomène de commerce illicite concerne l'ensemble de l'Europe. 

Mise en danger de la santé des consommateurs

Qu'ils soient vendus sous forme de stylo-injecteur, de patch ou de flacon, ces produits sont présentés comme des analogues du aGLP-1, de type Ozempic, Wegovy ou Mounjaro. Ce sont autant de médicaments qui ont fait leurs preuves dans le traitement du diabète ou de l'obésité, mais ils ne peuvent être délivrés qu'en pharmacie et sur prescription médicale. L'ANSM craint notamment la mise en danger de la santé des consommateurs : ces traitements peuvent vite devenir toxiques pour l'organisme s'ils sont mal utilisés.

"Afin de faire cesser ces activités de ventes illégales, l'ANSM a saisi, dès avril 2025, le procureur de la République" et a "réalisé une vingtaine de signalements à l'égard d'une dizaine de sites marchands" sur le portail Pharos du ministère de l'Intérieur, qui permet de déclarer les contenus illicites sur internet, selon le communiqué.

En France, seuls les médicaments en vente libre peuvent être vendus en ligne, et ce, uniquement par des pharmacies qui y sont autorisées. Seules 838 officines françaises sont référencées comme ayant une activité de vente en ligne de médicaments à prescription médicale facultative.

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.