: Vidéo Mediator : les cinq chiffres d'un procès hors norme
Le procès du scandale sanitaire lié à ce médicament vendu comme antidiabétique, puis largement prescrit comme coupe-faim, s'ouvre lundi 23 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris.
C'est le procès le plus important dans le domaine de la santé publique depuis l'affaire du sang contaminé. Le procès du Mediator, du nom de ce médicament antidiabétique, également prescrit comme coupe-faim, débute lundi 23 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Il s'annonce hors norme, tout comme cette affaire. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
Cinq millions de personnes ont consommé du Mediator, fabriqué par les laboratoires Servier. Entre 1976 et 2009, 145 millions de boîtes ont été vendues. Ce médicament a été retiré de la vente fin 2009, en raison de ses effets indésirables. Le Mediator aurait causé la mort d'au moins 500 personnes, selon une étude de la Caisse nationale d'assurance-maladie révélée en 2010. Cette estimation atteint 2 100 morts, selon différentes expertises judiciaires réalisées plus tard. Des milliers d’autres personnes souffrent de problèmes cardiaques, certaines sont aujourd’hui lourdement handicapées.
Les laboratoires Servier sur le banc des prévenus
Le procès est prévu pour durer au moins six mois, au rythme de quatre demi-journées par semaine, du lundi au jeudi, à partir de 13h30. L'audience pourrait se prolonger jusqu'à la fin du mois d'avril 2020. Dans cette affaire, plus de 2 600 personnes se sont constituées partie civile. Il s'agit de patients qui ont pris du Mediator, ou bien de leurs familles. Des dizaines d’avocats les représentent. En tout, 376 avocats participeront au procès. Un peu plus de 100 témoins sont cités par les parties.
Le procès est aussi hors norme car l'Etat se retrouve à la fois partie civile et sur le banc des prévenus. Au total, quatorze personnes physiques comparaissent, notamment pour "tromperie", "escroquerie" et "prise illégale d’intérêts", et onze personnes morales, dont les laboratoires Servier et l'Agence nationale du médicament. Ces derniers sont aussi renvoyés pour "homicides involontaires".
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