À l'hôpital de Saint-Brieuc, 667 patients surexposés aux rayons X en raison d'une table de radiologie mal réglée

Les patients ont été surexposés entre 2012 et 2024. Le risque pour leur santé est jugé faible.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le centre hospitalier Yves Le Foll à Saint-Brieuc est le troisième établissement public de santé breton (JOHAN MOISON / RADIO FRANCE)
Le centre hospitalier Yves Le Foll à Saint-Brieuc est le troisième établissement public de santé breton (JOHAN MOISON / RADIO FRANCE)

Dans les Côtes-d'Armor, une table de radiologie mal paramétrée à l'hôpital de Saint-Brieuc a entraîné la surexposition aux rayons X de 667 patients, dont 451 enfants, entre 2012 et 2024, rapporte ICI Armorique (ex-France Bleu), confirmant une information du Parisien-Aujourd'hui en France. Le "risque d'effets à long terme sur la santé de ces patients peut être qualifié de faible à très faible", écrit l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection dans un communiqué qui retrace l'incident.

Une erreur de paramétrage sur une table de radiologie est à l'origine d'un incident qui a touché des centaines de patients au centre hospitalier de Saint-Brieuc. C'est suite à un signalement d'un radiologue de l'hôpital qui remarque qu'un enfant de huit ans a reçu une dose de rayonnement beaucoup trop élevée lors d'une radiographie de l'urètre.

Plus de 450 enfants surexposés

Après enquête, le centre hospitalier découvre que la table de radiologie, installée depuis 2012, est mal réglée. À cela s'ajoutent un suivi insuffisant des doses et des manques de formation du personnel. Résultat : 667 patients, dont 451 enfants, ont été surexposés entre 2012 et 2024, selon l'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR).

Les examens effectués sur cette machine concernaient la vessie, l'urètre, le tube digestif ou le côlon. Les patients concernés ont été informés de leur surexposition par le CH de Saint-Brieuc, mais le risque a été qualifié de "faible à très faible" par l'ASNR.

"Ce qui me choque le plus, c'est le temps. Comment cela a pu être possible pendant 12 ans ?", s'alarme au micro d'ICI Armorique Anne-Claire, maman de Léon, aujourd'hui âgé de 4 ans, qui dès sa première année a fait "au moins cinq radios" pour une duplication de l'intestin découverte à la naissance.

Dès la découverte du problème, en décembre 2024, l'hôpital a modifié les réglages de la table et formé ses équipes, avec notamment la mise en place d'un suivi automatique des doses dans les comptes rendus. L'Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection rappelle que seule une culture de radioprotection solide, fondée sur des pratiques optimisées et des équipes bien formées, peut éviter la répétition de tels incidents.

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