Roland-Garros 2025 : le Français Giovanni Mpetshi Perricard éliminé au deuxième tour face à un adversaire diminué

Le Bosnien Damir Dzumhur, touché au genou en début de quatrième manche, s'est accroché pour battre le Français et rallier le troisième tour, mercredi.

Article rédigé par Hortense Leblanc - à Roland-Garros
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Le Français Giovanni Mpetshi Perricard, au deuxième tour de Roland-Garros face au Bosniaque Damir Dzumhur, le 28 mai 2025, à Paris. (VALENTIN IZZO / AFP)
Le Français Giovanni Mpetshi Perricard, au deuxième tour de Roland-Garros face au Bosniaque Damir Dzumhur, le 28 mai 2025, à Paris. (VALENTIN IZZO / AFP)

Giovanni Mpetshi Perricard voulait imiter Quentin Halys, qualifié au troisième tour pour la première fois de sa carrière... C'est manqué. Le Français, tête de série n°31, a été malmené, mercredi 28 mai (7-6 [7-4], 6-3, 4-6, 6-4), par Damir Dzumhur, 67e mondial, alors que le Bosnien était au bord de l'abandon au début de la quatrième manche, touché au genou sur une reprise d'appui. Giovanni Mpetshi Perricard n'a pas su tourner la situation à son avantage et manque l'occasion d'affronter Carlos Alcaraz au troisième tour.

"Allez Giovanni, c’est chez toi ici !". Le public du court Suzanne-Lenglen aurait certainement aimé que le Français montre le même caractère pugnace que son adversaire, mais il a trop souvent semblé désabusé et peu serein sur ses frappes. Dans ce match, sa révolte n’aura duré que le temps de la fin du troisième set, arraché alors qu’il avait perdu les deux premières. Mais l’interruption de quelques minutes pour soigner son adversaire a interrompu son temps fort.

Même boitillant entre quelques points, le Bosnien est resté bien mobile sur le court pour finir le travail qu’il avait entamé en première partie de match. "Ce qu'on retient c'est que j'ai perdu, et que même s'il y a eu ce fait de jeu, je n'ai pas été très bon", a admis Giovanni Mpetshi Perricard en conférence de presse.

Mpetshi Perricard puni pour ses 55 fautes directes

Damir Dzumhur a, certes, commis quelques fautes dans les instants qui ont suivi sa blessure, mais il a très vite retrouvé son extrême justesse (seulement 10 fautes directes commises dans les trois premiers sets, 13 dans le quatrième). Au contraire, face à lui, Giovanni Mpetshi Perricard a continuellement été plombé par ses très nombreuses erreurs (55 fautes directes au total). "Aujourd'hui, il y a 90% du temps, pour être gentil, où ce n'est quand même pas bon", a-t-il avoué à l'issue de sa défaite.

Alors que le Bosnien connaissait un vrai déficit de puissance au service (163 km/h contre 200 km/h en moyenne pour Mpetshi Perricard) et cherchait continuellement des solutions auprès de son clan pour retourner les mises en jeu du Français, le géant de 2,03 m s’est souvent sabordé. Sur les premières balles de break de la partie, qui ne sont intervenues qu’après 1h12 de jeu, Dzumhur a d’abord sauvé la première mais la deuxième a été gâchée par une faute directe de son adversaire.

A l'opposé, le Bosnien a su saisir sa chance dans la foulée pour prendre, pour la première fois, la mise en jeu du Français, qui avait servi un peu moins puissamment, et qui a envoyé une nouvelle fois la balle en dehors des limites du court. Ces déchets ne se sont pas envolés dans le troisième set, même si la révolte entrevue en fin de manche les a fait un peu oublier. Après un rapide temps fort, Giovanni Mpetshi Perricard s’est finalement laissé déstabiliser par la blessure de son adversaire, le doute s’est réinstallé sur son visage, et Dzumhur en a profité en breakant sur jeu blanc, puis en s’imposant.

Le Bosnien rallie le troisième tour de Roland-Garros pour la troisième fois de sa carrière. Il y avait été éliminé par Roger Federer en 2015, et Alexander Zverev en 2018. Ce qui l’attend ressemble au même piège, avec une opposition face au tenant du titre, Carlos Alcaraz.

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