Roland-Garros 2024 : Alizé Cornet battue sèchement par Qinwen Zheng pour son ultime match

Sans aucun doute, du dernier match de sa longue carrière, Alizé Cornet retiendra surtout la standing ovation que lui a offert le public du court Philippe-Chatrier. Emue aux larmes lors de la cérémonie qui lui avait été réservée par la Fédération française de tennis, la Niçoise n'a en effet jamais pu tenir l'échange face à la numéro 8 mondiale, Qinwen Zheng, mardi 28 mai. La Française, 106e au classement WTA, s'est inclinée en deux manches sèches (6-2, 6-1) à l'occasion du premier tour de Roland-Garros. En consolation, Alizé Cornet prend sa retraite avec un record sur le circuit féminin : elle a disputé son 69e tournoi du Grand Chelem consécutif.

6min

"Ça fait des semaines que je me prépare pour ce moment, mais je crois qu'on n’est jamais prêt quand il est venu le moment de faire ses adieux". Alizé Cornet, après vingt ans au niveau professionnel et 545 victoires sur le circuit WTA, n'était clairement pas prête pour ce qui l'attendait sur ce court central qu'elle a tant chéri. Mais l'essentiel était ailleurs, mardi. "Submergée par les émotions", la Tricolore ne retiendra pas grand-chose de son dernier match en carrière.

Qinwen Zheng (22 ans), finaliste du dernier Open d'Australie et étoile montante du tennis féminin, n'était pas venue pour échanger des politesses et elle a immédiatement tapé là où ça faisait mal : le service défaillant de son adversaire. En passant seulement 47% de premières balles dans la première manche, Alizé Cornet n'a jamais pu contenir les assauts de son adversaire sur ses mises en jeu. Et si la Niçoise a tenté de régler la mire dans le second set, la faiblesse de sa deuxième balle lui aura toujours été fatale (23% de points gagnés après le second service). Beaucoup trop pour rêver d'un ultime exploit face à la tête de série n°7 du tournoi.

"L’émotion me submerge aujourd’hui, car je vois le chemin parcouru. Je suis fière de moi, même si on ne se refait pas et que j’aurais aimé faire toujours plus. Aujourd’hui également ! (rires)."

Alizé Cornet

sur le court Philippe-Chatrier

1h23, c'est donc le temps passé sur la terre battue parisienne pour sa dernière participation. Tellement anecdotique face à sa longévité sur les courts, reconnue et respectée de tous, depuis ses débuts en 2005 et sa première victoire à Roland-Garros à 15 ans et 121 jours (deuxième plus jeune joueuse française de l'histoire derrière Emmanuelle Derly, en 1985).

Et surtout, les quinze minutes qui ont suivi cette ultime défaite ont permis de rapidement passer à "un nouveau chapitre dans [sa] vie". Sous les yeux de la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, à qui elle a rendu un vibrant hommage, Alizé Cornet a profité de "son" moment. Celui qui lui permet, définitivement, d'entrer dans l'histoire du tennis français.