Un monde d'avance. Iran, la diplomatie instrumentalisée
Un diplomate iranien soupçonné d’être le coordinateur d’un projet d’attentat près de Paris en 2018 refuse de comparaître au procès qui s’est ouvert vendredi à Anvers en Belgique. Assadollah Assadi invoque l’immunité diplomatique. Ses trois complices présumés sont dans le box des accusés. Une affaire qui remet en lumière la diplomatie à l’iranienne.
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L’affaire jugée en Belgique depuis vendredi 27 novembre concerne le projet d’attentat à la bombe contre une grande réunion de l’opposition iranienne en exil. Ce 30 juin 2018 à Villepinte dans la banlieue parisienne des personnalités internationales dont Rudy Giuliani [l’avocat de Donald Trump] viennent soutenir le Conseil National de la Résistance Iranienne. Ce même jour, un couple belgo-iranien est arrêté à Anvers en possession d’explosifs. Interpellé plus tard en Bavière, Assadollah Assadi, alors 3ème secrétaire à l’ambassade d’Iran en Autriche, est considéré comme le cerveau de l’opération. Les Mollahs invoquent l’immunité diplomatique du suspect, qui serait en réalité membre des services de renseignement iraniens.
Des agents se servent de l'immunité diplomatique
L’utilisation de la couverture diplomatique par des agents iraniens est fréquente depuis la création de la République islamique, qui parallèlement négocie la libération de ses agents en échange d’étrangers arrêtés en Iran sous des prétextes divers. L’un de ces échanges a eu lieu cette semaine, avec la libération de la chercheuse australo britannique Kylie Moore-Gilbert arrêtée en 2018 par les Gardiens de la Révolution, après avoir participé à une conférence à Téhéran. La jeune femme, accusée d’être une espionne, avait été condamnée à 10 ans de prison. Elle a été libérée en échange de 3 Iraniens, détenus en Thaïlande pour une tentative d’attentat à l’explosif contre des diplomates israéliens en 2012. En ce moment se joue le sort d’un autre universitaire, qui lui est irano-suédois.
Ahmadreza Djalali a été condamné à mort ,toujours pour espionnage, à la suite d’une visite en Iran en 2016. La ministre suédoise des Affaires étrangères a téléphoné mardi à son homologue iranien pour demander que la sentence ne soit pas appliquée. À Stockholm on craint qu’il soit exécuté à moins qu’il puisse servir lui aussi de monnaie d’échange. Au total une vingtaine d’étrangers seraient ainsi détenus dans les geôles iraniennes. Parmi eux beaucoup de binationaux. Quant à la chercheuse franco-iranienne Faridah Adelkhah condamnée au printemps dernier à 5 ans de prison officiellement pour atteinte à la sûreté de l’État, elle a été libérée à titre provisoire et sous bracelet électronique il y a deux mois.
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