New Delhi étouffe à nouveau sous la pollution atmosphérique
New Delhi, la capitale indienne, est touchée par une pollution d’un niveau particulièrement dangereux pour la santé, comme souvent au début de l’hiver. De multiples restrictions sont imposées pour limiter les déplacements.
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Le gouvernement de la ville l'a confirmé mercredi 17 novembre : New Delhi, en Inde, a ordonné la fermeture des écoles jusqu'à nouvel ordre, en raison de la pollution atmosphérique qui a atteint des niveaux alarmants ces derniers jours. Toutes les écoles sont désormais fermées jusqu'à nouvel ordre. Aucune date n'est programmée pour leur réouverture. Les véhicules diesel de plus de dix ans et les poids lourds ne sont plus autorisés à circuler, sauf pour transporter des produits de première nécessité. Les entreprises de BTP sont à l'arrêt forcé. Six des centrales thermiques de la région ont été provisoirement stoppées.
Tous les salariés, du public comme du privé, sont incités à télétravailler. Toute personne qui sort à l'extérieur est incitée à porter un masque de type FFP2. Mille bus supplémentaires seront déployés à partir de jeudi pour pousser les automobilistes à renoncer à leur voiture individuelle. Et des systèmes d'arrosage de l'air, pour l'humidifier, ont même été déployés par les pompiers sur les 13 principaux carrefours de la ville.
Un confinement général préconisé
New Delhi compte plus de vingt millions d'habitants et est plongée dans un smog grisâtre qui empêche de voir à plus de quelques centaines de mètres. Les restrictions sont donc nombreuses mais insuffisantes, selon la plupart des scientifiques indiens. La Cour suprême de New Delhi a d'ailleurs préconisé un confinement général de la population, refusé par les pouvoirs publics.
Il faut dire que la situation est vraiment dangereuse du point de vue sanitaire. L'indicateur clé est le niveau des PM2,5, autrement dit les particules fines, qui s'infiltrent dans les poumons. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'au-dessus du niveau 15, la situation devient problématique. À New Delhi, le niveau des PM2,5 se situe entre 200 et plus de 600 selon les quartiers. Il monte à 630 dans le quartier de Loni, au nord de la ville, soit quarante fois la limite fixée par l'OMS.
Conséquence : les yeux qui piquent, le nez qui coule, la gorge qui gratte, et de nombreuses hospitalisations pour des problèmes pulmonaires. New Delhi est aujourd'hui considérée comme l'une des villes les plus polluées au monde. Et cette situation provoque la mort, chaque année, de dizaines de milliers de personnes : près de 60 000 selon Greenpeace.
De la pollution automobile aux centrales à charbon
Les causes de cette situation sont parfaitement identifiées. C'est une accumulation de facteurs : la pollution automobile et les centrales thermiques à charbon, très polluantes, toute l'année. En cette saison s'ajoute aussi plusieurs paramètres : c'est le moment où les agriculteurs de la région pratiquent le brûlis. C'est aussi le moment où les pressions atmosphériques peuvent apporter des poussières du Pakistan ou d'Afghanistan, et c'est enfin la période de la fête de Diwali, où les feux d'artifice sont de sortie. Résultat : chaque début d'hiver, la même situation se reproduit et cela se dégrade.
D'autant que le gouvernement indien – on l'a encore vu à la COP26 de Glasgow – n'a aucune intention de renoncer à l'exploitation des centrales à charbon. Donc la pollution ne va pas s'arrêter de sitôt.
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