Les hackers russes soupçonnés d'ingérence dans les élections européennes
Tous les jours, dans "Un monde d'avance", un coup de projecteur sur une actualité à l'étranger restée sous les radars. Aujourd'hui, direction la Russie où des hackers sont soupçonnés d'interférer dans les élections européennes.
D'abord, il y a ce chiffre spectaculaire : un électeur européen sur deux (soit 240 millions de personnes) aurait déjà été en contact avec une fausse information sur le scrutin, via les réseaux sociaux. C'est la conclusion d'une enquête publiée ce mercredi 8 mai par SafeGuard Cyber, une agence américaine spécialisée dans la cybersécurité.
6 700 comptes douteux identifiés sur les réseaux sociaux
Cette enquête de 17 pages, porte sur la période allant de novembre 2018 à mars 2019. Résultat : 6 700 comptes douteux ont été identifiés sur Facebook, Twitter, Instagram et YouTube. Tous sont soupçonnés de diffuser des fausses informations ou de favoriser la propagande politique extrémiste dans la campagne des européennes. Selon SafeGuard Cyber, il s'agit d'un mélange de trolls et de bots, c'est à dire à la fois des personnes physiques et des robots qui gèrent des comptes automatisés. La plupart seraient liés à la Russie. L'agence américaine n'en apporte pas la preuve mais il y a un faisceau d'indices, comme ces comptes qui font la promotion de la présence russe en Crimée ou en Georgie.
Des stratégies de hacking adaptés à chaque pays
Certains pays sont plus visés que d'autres. Ce sont les pays avec le plus de députés européens qui sont particulièrement ciblés. Les stratégies sont précises : les fausses informations distillées ici et là ne sont pas les mêmes partout et s'adaptent à chaque pays. En Allemagne, ces comptes suspects répercutent d'abord les propos de l'extrême droite sur "l'invasion des immigrés". Au Royaume-Uni, ils attisent la radicalisation des pro et des anti-Brexit. En France, sur ces comptes, le trafic s'est brusquement accru juste après la "lettre ouverte" d'Emmanuel Macron sur l'Europe, pour mieux tirer dessus à boulets rouges. Ces comptes suspects sont également très actifs dans les pays baltes, la Lituanie et l'Estonie, laissant à penser là encore à des liens avec la Russie toute proche.
Des attaques ciblées contre des personnalités de l'UE
Le rapport SafeGuard Cyber évoque aussi des attaques ciblées contre des personnalités ou des fonctionnaires de l'Union européenne. Par exemple : les comptes Twitter de Jean-Claude Juncker (président de la commission) ou d'Antonio Tajani (président du Parlement) comptent parmi leurs abonnés plus de 12% de "followers douteux". C'est considérable. Via ces comptes, les hackers entrent en contact avec des abonnés et pénètrent les systèmes informatiques avec du phishing, des courriels infectés etc. Là encore, ce sont des groupes liés à la Russie, comme Sandworm ou APT 28 qui sont soupçonnés.
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