La Chine veut encore accélérer les nouvelles routes de la soie
Pékin accueille le 2ème sommet du grand projet international chinois : les Nouvelles routes de la soie. Ces investissements sont en plein essor partout dans le monde, mais ils sont aussi très critiqués.
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Pour ce forum, qui va durer trois jours à partir du jeudi 25 avril, la Chine a mis les petits plats dans les grands: 5 000 invités attendus, des délégations de plus de 100 pays, dont 37 chefs d’État et de gouvernement. La presse chinoise est remplie ce 24 avril de photos d’arrivée de ces dirigeants à l’aéroport : le Chilien Pinera, le Serbe Vucic ou la Birmane Aung Saan Suu Kyi. On annonce aussi le Russe Vladimir Poutine et l’Italien Giuseppe Conte.Tout un symbole puisque l’Italie est la dernière grosse prise de la Chine dans ce vaste plan d’investissement un peu partout sur la planète.
Le discours d’accueil sera évidemment prononcé par le président chinois Xi Jinping puisque cet énorme plan est d’abord le sien. En chinois, ça ne s’appelle d’ailleurs pas "Nouvelles routes de la soie", mais "Initiative de la ceinture et de la route". Et pendant ces trois jours, il y a fort à parier que de nouveaux contrats vont être dévoilés : des ports, des lignes ferroviaires, des zones industrielles. Parce que la Chine veut encore accélérer. Ce projet massif est en train de changer la face du monde.
173 accords déjà signés
Le bilan est déjà impressionnant: 173 accords de coopération déjà signés avec 125 pays et une trentaine d’organisations internationales. Pour des montants faramineux : Pékin a déjà investi directement 80 milliards d’euros, auxquels il faut ajouter plus de 200 milliards de prêts des banques chinoises, et le tout en seulement cinq ans et demi : ce projet avait été dévoilé pour la première fois à l’automne 2013 lors d’une visite de Xi Jinping au Kazakhstan en Asie Centrale.
C’est d’ailleurs en Asie que ces "Nouvelles routes de la soie" se sont d’abord implantées, avec des tas de projets en Asie du Sud-Est et dans les ex-républiques soviétiques du centre de l’Asie. Ensuite, la Chine a embrayé avec des projets en Afrique. Et aussi bien sûr en Europe, dans le cadre du groupe 16+1 : le 1 étant la Chine, et les 16, les 16 pays d’Europe de l’Est et du Sud, avec notamment des contrats en Grèce ou en République Tchèque.
Le piège de la dette
Mais ce projet suscite aussi beaucoup de critiques et de méfiance : de nombreux pays craignent de se retrouver pris au piège de la dette, incapables de rembourser leurs prêts auprès des banques chinoises et donc obligés de vendre leurs propres infrastructures nationales à Pékin. C’est d’ailleurs face à cette crainte que plusieurs projets ferroviaires ont été gelés, par exemple en Malaisie ou en Thailande. Les Occidentaux, eux, y voient un risque d’ingérence et d’hégémonie chinoise, dans un système à sens unique qui profite exclusivement à Pékin pour écouler ses excédents de production.
C’est la critique formulée par la commission européenne et par la France. En face Pékin promet de donner des gages de transparence lors ce deuxième sommet, et aussi de développer des projets de plus petite taille avec une dimension écologique. Les Chinois appellent cela "Gongbi". Une chose est certaine : ils ne vont pas faire marche arrière.
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