Intelligence artificielle : l'Union européenne et le Royaume-Uni poussent pour davantage de régulation
Les performances bluffantes des robots conversationnels semblent inquiéter jusque parmi les pionniers de l'intelligence artificielle. Face à ce constat, certains pays, notamment sur le continent européen, souhaitent mieux réguler le secteur.
Les pionniers du secteur ont eux-mêmes tiré la sonnette d’alarme ces derniers mois. Des outils comme ChatGPT, qui permettent de générer des textes, voire du son ou des vidéos bien plus vite qu’une intelligence humaine, poseraient un risque existentiel pour l’humanité. Ces intelligences artificielles pourraient-elles finir par nous dépasser ? Partout dans le monde, les grandes puissances se lancent en ce moment dans une course de vitesse. Après la fascination, puis l’inquiétude, voici venu le temps de la régulation.
Parmi les premiers à s’être lancé dans la compétition : le Royaume-Uni. L'objectif du Premier ministre, Rishi Sunak, est de montrer qu’après le Brexit, le pays peut encore peser à l’échelle mondiale. Le Royaume-Uni est un des leaders mondiaux en matière d’intelligence artificielle, juste derrière les États-Unis et la Chine. Le secteur génère chaque année dans le pays 3,7 milliards de livres sterling, soit 4,3 milliards d’euros, et emploie 50 000 personnes. Rishi Sunak vient d’obtenir le soutien des États-Unis pour organiser, à l’automne 2023, le tout premier sommet mondial de la sécurité en matière d’intelligence artificielle.
Autre projet britannique d’envergure: la création d’un régulateur mondial. L’argument fréquemment avancé par le Premier ministre est que le Brexit lui permettrait d’avancer plus vite que l’Union européenne, et avec plus d’agilité.
Obligations de transparence
Et pourtant, l’Union européenne est en train de finaliser de son côté un projet de régulation qui pourrait avoir un impact considérable. Ce projet, démarré il y a trois ans est sur le point d’aboutir. Il pourrait être conclu d’ici la fin de l’année. L’UE pourrait ainsi devenir la première juridiction au monde à se doter d’une législation sur l’intelligence artificielle. En résumé, le texte prévoit d’offrir une sécurité juridique aux start-up pour l’innovation, mais aussi d’interdire la reconnaissance faciale dans les lieux publics
et de soumettre les robots conversationnels, de type ChatGPT, à des obligations de transparence.
Avec les garanties appropriées, les médecins pourraient néanmoins s’appuyer sur l’IA, pour interpréter, par exemple, une radio grâce à tous les savoirs accumulés. Dans cette course à la régulation, l’Union européenne discute régulièrement avec les États-Unis qui eux promeuvent l’idée d’une responsabilité des groupes privés. Quant à la Chine, elle aussi planche sur un contrôle de l’Intelligence artificielle. L’agence de cybersécurité chinoise a présenté ce printemps une première ébauche de régulation, obligeant les sociétés à soumettre leurs produits à une évaluation de sécurité.
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