Covid-19 : plusieurs pays européens imposent désormais un confinement ou un couvre-feu
La France est loin d’être la seule à en revenir au confinement ou à imposer un couvre-feu. Petit tour d'horizon en passant par l'Irlande, l'Italie, l'Allemagne, l'Espagne ou la République tchèque.
Emmanuel Macron va s’exprimer mercredi 28 octobre à 20 heures pour annoncer aux Français de nouvelles mesures pour faire face à la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus Covid-19. La piste du reconfinement national est largement évoquée au sein du gouvernement. Dans de nombreux pays européen, des mesures similaires sont prises, et parfois difficilement acceptées.
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Il y a d'abord les pays où le confinement national est de retour. C’est le cas en Irlande et en République tchèque, deux pays où le taux d’incidence du Covid-19 a flambé début octobre. En Irlande, pays de cinq millions d'habitants, le confinement est de retour depuis le mercredi 21 octobre, et pour au moins six semaines, donc jusqu’au 1er décembre. Il est interdit de sortir de chez soi, sauf pour faire ses courses ou faire de l'exercice dans un rayon de 5 km. Il est aussi interdit de se réunir avec des membres d’un autre foyer. Tous les commerces non essentiels sont fermés. Les bars et restaurants ne peuvent proposer que de la vente à emporter. Et même les rassemblements religieux (très importants dans le pays) sont désormais virtuels. Seules exceptions, les mariages (limités à 25 personnes) et les écoles qui sont restées ouvertes.
C’est à peu près la même chose depuis le jeudi 22 octobre en République tchèque, 11 millions d’habitants, mais là en plus les écoles sont fermées. Il y a un confinement partiel également au Pays de Galles et aux Pays-Bas, et des confinements locaux en Italie. Un confinement régional est aussi à l’étude en Catalogne, en Espagne. Quant aux couvre-feux, ils se multiplient un peu partout : en Italie dans plusieurs régions, en République tchèque, en Belgique, avec des horaires qui varient légèrement d’un pays à l’autre, de 21 heures ou 22 heures jusqu’à 5 ou 6 heures du matin.
Un confinement "light" en Allemagne
La situation évolue également mercredi outre-Rhin. Le pays reste beaucoup moins touché que la plupart de ses voisins, dont la France, puisque l’Allemagne ne déplore "que" 11 000 morts, trois fois moins que chez nous. Sauf que le nombre de cas est en forte hausse depuis quelques jours. Angela Merkel a donc réuni les dirigeants des 16 régions, les Länder, afin de s’entendre sur des mesures communes au niveau national. Ce qui est à l’étude, ce n’est pas un confinement drastique, mais tout de même un durcissement des mesures : fermeture des bars, des restaurants, des salles de sport, des cinémas ou des salles de spectacle. Les Allemands envisagent aussi l'interdiction des rassemblements publics, la limitation des sorties avec des proches. Une sorte de "confinement light", les écoles et les crèches vont rester ouvertes.
Vive tension en Italie
En France, on sent que le plan des pouvoirs publics ne fait pas l’unanimité, mais ce n'est pas une spécificité française. En Allemagne, il y a un relatif consensus mais c’est aussi la conséquence de la bonne gestion de la première vague de l’épidémie. En revanche, chez plusieurs de nos voisins, c’est très tendu. Il y a beaucoup de controverse politique au Royaume-Uni, de tension entre le Nord et le Sud du pays. Il y a une vive controverse aussi en Espagne, où les médecins du service public, épuisés et en manque de reconnaissance, ont entamé une grève nationale mardi.
Le pire est en Italie où les nouvelles restrictions décrétées par le gouvernement Conte, ont déclenché des protestations violentes ces derniers jours. Avec des incidents multiples à Naples, et surtout dans le nord : à Turin ou à Milan, des villes particulièrement touchées par la première vague de l’épidémie. Lundi 26 octobre au soir, lors de brèves émeutes, apparemment organisées par des mouvements néo-fascistes, des commerces ont été dévalisés et des tramways vandalisés. La France est donc tout sauf une exception, presque partout en Europe, les restrictions se multiplient et le risque de tension sociale existe.
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