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Au Brésil, malgré le président Lula, les indigènes doivent se mobiliser pour sauver leurs terres

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Au Brésil, les indigènes vont manifester ce mercredi à Brasilia pour défendre leur cause face à un Parlement qui vient de voter deux lois en leur défaveur. Même si Lula est président, le Parlement reste dominé par la droite.

franceinfo

Radio France

Publié le 06/06/2023 22:13

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Le chef Raoni a rencontré Emmanuel Macron à Paris le 4 juin 2023. (ANDRE BORGES / EFE)

Les indigènes marchent mardi 6 juin en direction de Brasilia pour participer mercredi 7 juin à une grande manifestation. Il s'agit pour eux de protester contre deux lois qui viennent d'être votées et qui leur sont défavorables. Malgré la victoire de Lula à l'élection présidentielle, la droite continue d'avoir la main sur le Parlement.

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Les indigènes sont inquiets, notamment le fameux chef Roani, connu pour sa lèvre avec son plateau. Accompagné par une délégation d'indigènes, il était le week-end du 3 et 4 juin à Paris, où il a rencontré Emmanuel Macron. Raoni a sans doute plus de 90 ans mais il se déplace avec vivacité. Il utilise son énergie pour parcourir le monde et convaincre les plus grands de l'aider.

A Paris, Raoni était inquiet. Il n'avait qu'une idée en tête, celle de repartir au Brésil pour participer à cette manifestation du mercredi 7 juin car il sait le danger. La droite brésilienne a fait voter deux lois qui viennent directement s'attaquer à lui et à son peuple. La première loi prévoit de réduire la surface des terres de forêt possédées par les autochtones, la seconde envisage de supprimer tout simplement leur ministère.

Une nouvelle génération d'indigènes prête à reprendre le combat

Lors de son déplacement à Paris, Raoni était accompagné de la relève. Il y avait un certain Tapi, un homme d'une quarantaine d'années. Il avait aussi Watatakalu, une femme d'une trentaine d'années qui a un petit garçon de sept ans. Son maquillage rouge particulier s'étend sur toute la longueur de son front.

Raoni défend depuis plus de 40 ans la cause des indigènes et celle de l'Amazonie, Watatakalu le fait aussi depuis quelques années, et même s'il y a des reculs, elle reste lucide. "Depuis la première fois où mon peuple a vu un homme blanc, il doit lutter pour sa survie et c'est grâce à cette lutte que je suis ici aujourd'hui", explique-t-elle. Ce qu'elle garde en elle de notre civilisation, c'est la lutte contre la mort de sa civilisation.

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