Documentaire "Un médecin pour la paix", un livre pour tout comprendre au cyclisme et le nouvel album de Lamomali

Après la parution de son livre Je ne haïrai point en 2011, le médecin palestinien Izzeldin Abuelaish fait l’objet d’un documentaire réalisé par Tal Barda, cinéaste franco-américaine. Considéré comme un ambassadeur international de la paix et nominé cinq fois pour ce prix Nobel, le professeur revient notamment dans Un médecin pour la paix, sur le meurtre de trois de ses filles lorsqu’un char de l’armée israélienne tire un obus à bout portant sur sa maison à Gaza en 2009.

L’intérêt du film, tourné et monté avant les événements du 7 octobre 2023, réside, pour sa réalisatrice dans les “témoignages à la fois du docteur et de ses enfants qui sont puissants, en particulier ses filles qui parlent pour la première fois de ce qui s'est passé en 2009 (...). On ressent leur douleur et leur souffrance. Mais ce qui est important aussi, selon [elle], ce sont les images d'une bande de Gaza qui n'existe plus aujourd'hui. Ce sont quasiment des archives.”

REPORTAGE. Guerre entre Israël et le Hamas : "Plus de la moitié des immeubles à Gaza sont désormais en ruine", d'après une organisation d'aide à la Palestine

“J'ai rarement vu une histoire qui peut avoir autant d'impact avec beaucoup de tragédies à l'intérieur, mais aussi de la lumière dans les ténèbres actuelles.”

Tal Barda 

à franceinfo

Pour Izzeldin Abuelaish, il est simple de "dépasser la désinformation, les préjugés entretenus par certains médias sur les Palestiniens, dire la vérité, la transmettre et communiquer avec les gens."

“On a besoin que le monde sache qui sont les Palestiniens, qui nous sommes, d'où nous venons et ce à quoi nous sommes confrontés. Les Palestiniens sont comme vous les Français. Ce sont des gens comme les autres qui veulent vivre avec leurs espoirs et leurs rêves”

Izzeldin Abuelaish

à franceinfo

Selon Tal Barda, films, documentaires, ouvrages et récits sont indissociables d’un processus de paix. Pour elle, "il faut avoir des projets qui ont un impact. Comment impacter la société et influencer les pouvoirs ou les institutions avec une histoire forte?" Pour Izzeldin Abuelaish en revanche, "la guerre ne devrait pas être expliquée et documentée comme on le fait. Elle doit être empêchée. Il est temps de dire plus jamais ça ne doit plus arriver ni aux Palestiniens, ni aux Israéliens, ni dans le monde." 

Un médecin pour la paix, de Tal Barda avec Izzeldin Abuelaish, en salle dès le 23 avril 2025.

Roues libres ou comprendre le cyclisme et son univers

Destiné à ceux "qui ne comprennent pas pourquoi on peut perdre des heures à regarder pédaler des types", Roues-Libres, le nouveau livre du journaliste François-Guillaume Lorrain explique et vulgarise le cyclisme. À travers 60 scènes, 60 portraits et 60 situations, l’auteur détaille stratégies, rouages et intérêts de ce sport dont la plus grande compétition annuelle débutera le 5 juillet prochain.

"Faire le train", "yoyo de l’espoir" ou "Monsieur arrivée", ces termes sont tous expliqués et racontés à la première personne. "C'était presque comme pour le théâtre.(...) Vous avez peut-être remarqué qu'on ne voit quasiment plus leurs visages parce qu'ils ont leur casque, leurs lunettes, ils ne disent plus que des banalités. On n'a plus accès à leur intimité, à leurs pensées. Alors c'est peut-être présomptueux de ma part, mais j'ai voulu savoir."

"Ce sont des machines eux-mêmes et leur vélo et en même temps, il reste ce facteur humain que l’on se prend en pleine figure."

François-Guillaume Lorrain

à franceinfo

Outre les aspects techniques et de plus en plus mathématiques de ce sport où "plus rien n’est laissé au hasard", François-Guillaume Lorrain questionne aussi la portée sociétale du cyclisme. "Ce qui est intéressant, c'est que le vélo est véritablement le champ de bataille. Par exemple, on y retrouve tous les complotistes. Ils ont des arguments et on comprend pourquoi, parce que l'histoire parle pour eux. C'est aussi une caisse de résonance de notre époque et c'était l'intérêt de ce livre."

Roues libres (aux éditions Le Cerf), de François-Guillaume Lorrain, disponible en librairie. 

Le nouvel album de Lamomali

Lamomali est la contraction phonétique de "l'âme au Mali" mais aussi le nom du collectif musical lancé il y a huit ans, notamment par Matthieu Chedid et Fatoumata Diawara. Après plus de 300 000 albums vendus, une tournée et une victoire de la musique, le groupe revient ce printemps avec un nouvel album.

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Si de nombreuses voix se mêlent - comme celles d’Amadou et Mariam, d’Oxmo Puccino ou encore de Patrick Watson - il en manquera en revanche une, celle de Toumani Diabaté. Considéré comme l’un des plus grands joueurs de Kora, instrument à cordes malien, ce dernier est décédé en juillet 2024 mais certaines de ses parties enregistrées figureront dans l’album.

“Lamomali, c'est une famille, c'est un lien qui reste tellement solide qu’on avait juste besoin de se retrouver. Et c'est pour ça que je suis fière de nous voir continuer l'aventure sans lui.”

Fatoumata Diawara

à franceinfo

Totem, nouvel album de Lamomali, en tournée aux Nuits de Fourvière à Lyon, aux Francofolies de La Rochelle, au festival Europavox à Clermont-Ferrand ou encore au Solidays.

Une émission avec la participation de Yann Bertrand, journaliste au service culture de franceinfo.