Vigipirate : le business de la sécurité
L'attentat perpétré contre Charlie Hebdo et le climat ambiant remettent en avant la question de l'organisation économique autour de Vigipirate et la sécurité. Une préoccupation bien réelle dans le contexte actuel.
Mon confrère Vincent Giret soulignait récemment sur France Info qu'il est très difficile de chiffrer l'impact en termes macro-économiques, si ce n'est de constater des actions citoyennes volontaires. La population d'un pays qui, par patriotisme, va continuer de consommer volontairement, comme ce fut le cas aux Etats-Unis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.
C'est ce que l'on appelle la résilience d'un pays, d'une société, d'une entreprise : le fait de rebondir face à une difficulté pour en pallier les effets négatifs.
Lorsqu’on parle économie, cela se traduit, aussi, par du business
Aborder la question en cette période d'émotion et d'enquête peut paraître un peu froid mais c'est bien une réalité. Ce qui, d'ailleurs, fait de la sécurité un business pas comme les autres car il imbrique fortement les sphères privée et publique.
C'est un business utile à toute une Nation qui génère de l'activité dans un grand nombre de secteurs : la protection des personnes et des biens, le renseignement, les outils et matériels de surveillance ou de défense. Des activités que la sphère publique ne pourrait assumer à elle seule, ne serait-ce que pour de simples raisons budgétaires.
Peut-on chiffrer concrètement le poids de ce secteur ?
Pour ce qui est des entreprises de sécurité privées, c'est une activité annuelle d'environ 5 milliards et demi d'euros et quelque 170.000 emplois. Bien peu par rapport aux Etats-Unis, une autre dimension : 44 milliards de dollars – un peu plus de 37 milliards d'euros.
En France, les dispositifs de surveillance dans les grands magasins et les lieux publics ont été renforcés mais sur des effectifs déjà existants.
Les experts et professionnels ne s'attendent pas à un véritable boom du business de la sécurité après l'attentat contre Charlie Hebdo car c'est un cas bien spécifique : un média d'opinion attaqué pour les raisons que l'on sait.
Par contre, si une entreprise avait été visée (une multinationale comme Total, Sanofi ou autre...), le contexte aurait été bien différent.
Une constante toutefois : la notion de risque en tant que telle va prendre de plus en plus de place dans les esprits, notamment dans le secteur des assurances, et ce, beaucoup plus largement au niveau international.
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