Qatar : Airbus est sur les dents
L'action AirbusGroup a dévissé mercredi 10 avril à la bourse de Paris. Le titre a perdu plus de 10%, du jamais vu depuis six ans pour l'avionneur européen.
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Moins 10,4% précisément avec un titre à 43 euros. Ce n'est pas le plus bas historique. Depuis le début de l'année, l'action a perdu 22% mais elle avait fait un bond de 80% en 2013. Il faut donc relativiser.
Mais hier, ce sont près de 4 milliards d'euros qui se sont évaporés en l'espace de quelques heures. C'est comme si une douzaine d'Airbus A380 étaient partis en fumée sur le tarmac de Roissy en un après-midi.
Que s'est-il passé dans l'esprit des investisseurs ?
Trois éléments expliquent cette journée tendue.
Des prises de bénéfices sur un titre solide.
Les interrogations des opérateurs sur les résultats 2014 que le groupe annoncera en février. Dans l'après-midi, le patron Tom Enders a laissé entendre que 2015 et 2016 seraient plutôt plats avant une reprise en 2017. Cela a soulevé quelques interrogations.
Et puis le Qatar s'est invité dans la danse !
La compagnie Qatar Airways a annulé la réception de son premier A350 qui était prévue samedi à Toulouse
Suspension jusqu'à nouvel ordre, sans explication. La compagnie émiratie devait se voir livrer le premier A350 d'une série de 80. Pas de souci particulier visiblement... Akbar al Baker, le directeur général de Qatar Aiways est coutumier du fait.
Connu pour son intransigeance, ses coups de sang sont légendaires lorsque, par exemple, une cabine n'est pas aménagée à son goût. En juin dernier, la livraison de l'A380 avait également été reportée pour les mêmes luxueuses raisons.
Ce qui a pesé sur le cours de bourse d'AirbusGroup mercredi, ce ne sont pas les incertitudes sur les couleurs de la future moquette de l'A350, mais les questions qui arrivent automatiquement : n'y a-t-il pas, par exemple, un problème plus important sur l'appareil pourtant certifié ?
Ce qui est plutôt rassurant, c'est que Akbar al Baker est aussi exigeant avec Boeing. Et puis, de tels gros contrats servent aussi à faire pression d'Etat à Etat pour obtenir des compensations dans d'autres secteurs sur le plan commercial ou diplomatique. Chez AirbusGroup on garde la tête froide. Business is business.
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