Feu vert de Bruxelles au budget 2015 : tout ça pour ça !
Bruxelles ne rejettera pas le budget français. C’est acquis. La Commission européenne l’a fait savoir officiellement avec un jour d'avance sur le calendrier prévu. Le bras de fer entre la Commission et Paris est terminé, en tout cas pour l’instant
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C’est à un très joli jeu de rôles auquel nous venons d’assister entre Bruxelles et les grandes capitales de la zone euro. Car Paris n’est pas seule concernée. La Commission européenne n’a identifié de ‘’dérapage sérieux’’ dans aucun des projets de budget des 18 Etats membres de l’Eurogroupe et ne demande donc à aucun de revoir sa copie. Que du bonheur !
Pour ce qui est de la France - sur qui on sentait peser une pression certaine depuis des mois et des mois –, il n’aura fallu, par enchantement, qu’une lettre rassurante du ministre des Finances et près de 4 milliards d’euros de déficits en moins trouvés en l’espace de 24 heures pour obtenir l'aval bruxellois. Du grand art, dont personne ne doit être dupe.
Le scénario était écrit à l’avance
L'Europe va continuer de veiller au grain, certes, mais elle n’ira pas plus loin car :
1/ Sanctionner un pays – en l’occurrence la France – qui a déjà la tête sous l’eau relèverait du sadomasochisme.
2/ Si sanctions financières il y avait eu, elles auraient été décidées en dernier ressort par les ministres des Finances de la zone euro. Imaginons un instant, réunis autour d’une même table, les 18 argentiers d’une zone en crise se tirer une balle dans le pied de manière collégiale. Impossible !
3/ Finalement, en n’exigeant pas plus de la part des Etats, Bruxelles assure ses propres arrières. L’Europe doit, elle aussi, faire des efforts pour avancer sur le plan fiscal, du droit du travail, de couverture sociale. Or, ça ne bouge pas.
La morale de l’histoire
En se contentant de ce que Bercy vient de lui promettre, Bruxelles enterre les vraies réformes qui la concerne, et dont la France a besoin.
Paris va pourvoir continuer de se contenter de limiter la progression des dépenses au lieu de les réduire franchement. La France va pouvoir continuer de s’endetter pour assurer les dépenses courantes des administrations publiques alors qu'elle serait mieux inspirée de consacrer cet endettement à l'investissement et la création d’emplois durables.
La vie va reprendre son cours jusqu'à la prochaine admonestation bruxelloise. Ronronnez, ronronnez… il en restera toujours quelque chose.
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