Si j'étais... Ségolène Royal
Ségolène Royal a évoqué la primaire de la gauche dans une interview accordée au "Journal du Dimanche". Karl Zéro s'est imaginé dans la peau de la ministre de l'Écologie.
Si j’étais Ségolène Royal, je vous l’avouerais : oui, c’est vrai, je suis un peu tombée sous le charme d’Emmanuel Macron. C’est un très beau garçon, avec quelque chose de malicieux dans l’œil, comme une promesse. Ce n’est pas pour rien qu’on le compare à Justin Bieber, à JFK ou à Leonardo di Caprio. En ce moment, Emmanuel me fait des appels du pied très soutenus et je ne sais plus trop ce que je dois comprendre. Veut-il simplement un soutien politique, de poids, ou veut-il… tout autre chose ?
Comme beaucoup de Françaises et de Français – si j’en crois les sondages – Emmanuel me trouble. On ne sait pas très bien ce qu’il veut faire, mais comment dire, on a très envie de le faire avec lui. Peu importe son absence de programme, ou qu’il ne l’imagine au fur et à mesure des propositions des autres candidats, car on veut qu’il nous surprenne. Qu’il rompe avec le train-train qui tue l’amour. On ne lui demande pas d’être de gauche ou de droite, mais adroit, et ça, il l’est.
Grands désirs d'avenir
Peu importe le chiffrage de son projet, ce ne sont pas les mensurations qui comptent, c’est la faculté de bouger les choses. En plus, Emmanuel aime les vraies femmes, mûres, éclatantes, les femmes dans l’apothéose de leurs charmes.
En cela, Emmanuel est un militant de toujours de la "milfitude". Loin de moi l’idée de faire de l’ombre à sa ravissante épouse, Brigitte, qui a été sa professeure dans tant de domaines, mais bon, il ne faut jamais insulter l’avenir, et parfois, changer de prof fait grandir. Ma vie est un roman où tout a toujours été possible. Et ce n’est pas fini : j’ai encore de grands désirs d’avenir ! Tout est ouvert, tout est open, nous sommes dans le champ des possibles. Nous courons, nus et libres, dans le champs des possibles !
Qui c'est celle-là ?
Mais bon, notre relation avec Emmanuel peut parfaitement rester sur le terrain politique, je ne lui en tiendrais pas rigueur. Enfin, sauf si cette journaliste, là, Laurence Haïm, qui l’a rejoint un peu précipitamment, se montrait trop pressante avec lui.
Si j’étais Ségolène Royal, avec Emmanuel, nous pourrions faire de grandes choses, comme aspirer ce qui restera du Parti socialiste après leur si fastidieuse et inutile primaire. Celui qui en sortira vainqueur sera battu, de toutes façons, par Emmanuel, c’est l’évidence. Dès lors, une cohorte d’élus PS esseulés viendra à la soupe, se mettra en marche à son tour, en quête d’une pauvre investiture.
Emmanuel pourra s’appuyer sur moi pour faire le tri de ces élus PS fraîchement ralliés… Ceux qui avaient triché pour faire élire Aubry à ma place à la tête du PS et me priver du match retour contre Sarko en 2012, au goulag ! Ceux qui ont appuyés la candidature Falorni pour ensuite tenter de me rayer de la carte, au bagne ! Les autres, on verra. S’ils s’entraînent dès aujourd'hui à courber l’échine.
Une vengeance au congélo
Si j’étais Ségolène Royal, 10 ans auraient passé depuis ma défaite de 2007. La vengeance est un plat qui se mange surgelé, ça tombe bien : c’est de saison. Il se trouve que j’ai au congélo quelques comptes à régler avec mes amis du PS, ils allaient atteindre leur date de péremption. Rallier Emmanuel, après qu’il ait trahi son père spirituel François, qui lui-même m’a si souvent trahie, voilà qui sera un joli pied de nez.
S’il me propose Matignon – ce que François, ce mufle, n’a jamais fait – j’accepterai bien sûr, et ensemble nous apparaîtrons comme un couple tout neuf à l’exécutif, sans rapport aucun avec le bilan désastreux de mon ex-mari de prédécesseur.
Emmanuel, je sais que tu m’écoutes, tu ne rates aucun de mes passages d’ailleurs, alors écoute bien : c’est oui. Pour tout.
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