Polars d'été. "Donbass" de Benoit Vitkine
Cet été, Gilbert Chevalier propose de revenir sur les meilleurs romans noirs, policiers, et thrillers français de l’année.
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Cette chanson russe, Kombat, des années 90 du groupe de rock Lyube, a été écrite à la gloire des soldats russes, tous les soldats russes. Et tous ceux que l'on peut croiser dans le roman de Benoit Vitkine. Chanson de guerre classique et patriotique qui l'a inspiré pour l'écriture de Donbass.
Le roman nous emmène dans cette région de l'Est de l'Ukraine, théâtre d'une guerre civile à plus ou moins forte intensité entre ukrainiens pro-européens et séparatistes pro-russes. C'est dans ce contexte qu'un enfant est découvert poignardé dans une petite localité située sur la ligne du front côté ukrainien. Petite ville habitée par des civils qui essaient de survivre entre deux bombardements.
Pour la population pourtant habituée aux souffrances et aux privations ce crime d'un enfant dépasse ce qu'elle peut endurer. Henrik Kavadze est chargé de l'enquête. C'est un policier désabusé qui a perdu sa fille dans un accident. C'est un vétéran de la guerre d’Afghanistan quand l'Ukraine était encore l'une des républiques socialiste de l'URSS. Et l'horreur du crime de cet enfant agit comme un révélateur pour tous. Benoit Vitkine nous propose donc ce tableau très sombre. Le crime et l'enquête que nous raconte son roman ne sont que des prétextes ou des révélateurs.
L'auteur connaît bien l'Ukraine
Correspondant à Moscou pour le journal Le Monde, Benoît Vitkine a couvert cette guerre depuis ses débuts et il nous offre une sorte de reportage en profondeur : ce qu’aucun essai ou article de presse ne lui aurait permis de raconter de manière aussi exhaustive et sensible. Dans cette région du Donbass à l'Est de l'Ukraine la guerre civile a été une catastrophe supplémentaire après la disparition de l'URSS, les fermetures des mines et autres violences des années 90 quand le pays a connu une misère sauvage avec le démantèlement de l'URSS.
Benoit Vitkine ne nous épargne rien : la violence, la corruption, l'aburdité de cette guerre. Seuls quelques uns de ses personnages ont encore droit sous sa plume a un semblant d'humanité et à un peu d'espoir. Benoit Vitkine signe un roman incroyablement sombre. Noir comme l'anthracite du Donbass.
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