Taxation des plus riches : le patronat promet une grande manifestation le 13 octobre

Publié le 25/09/2025 08:49

Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min

franceinfo - E. Tixier, A. Guin, A. Peyrout, R. Asencio, R. Mathé, M. Weil - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Pour faire face à la taxe Zucman qui est un impôt plancher pour les foyers fiscaux disposant de plus de 100 millions d'euros, le Medef organise la riposte du patronat en organisant une grande manifestation le 13 octobre prochain.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

En plein débat budgétaire, Nicolas Bergerault s'interroge. Ce patron devra-t-il payer plus d'impôts sur son chiffre d'affaires, de 25 millions d'euros cette année ? Il a imaginé une hypothèse : 1 % d'impôts en plus. Pour lui, ce serait quatre embauches en moins. "Plus on nous prend d'impôts, notamment calculés sur le chiffre d'affaires - les impôts de production - moins on peut embaucher, moins on peut augmenter, moins on peut investir", estime le cofondateur de L'atelier des chefs. De quoi nourrir son agacement au moment où le patronat annonce une grande manifestation le 13 octobre.

"S'il y a un événement qui est organisé, objectivement, je pense que pour la première fois, j'ai envie d'y participer, mais ça dépendra un peu de quoi, quand, comment, où. C'est la première fois que ça nous arriverait", ajoute-t-il ainsi.

Branle-bas de combat au Medef

Une tension qui monte chez les patrons, car depuis l'été, la taxation des plus riches électrise le débat. Au MEDEF, la riposte s'organise et depuis quelques semaines, un document que nous avons pu nous procurer est envoyé aux adhérents. À l'intérieur, des arguments clés en main pour convaincre les parlementaires des effets d'un budget qui taxerait davantage les entreprises. "Taxer le patrimoine peut avoir des effets pernicieux", "engendrer l'expatriation des contribuables les plus fortunés", peut-on y lire.

Une fiscalité renforcée sur les hauts revenus qui est hors de question pour Bernard Arnault, la plus grande fortune de France, qui s'exprime à ce sujet. "Il ne s'agit ni d'un débat technique ni d'un débat économique, mais bien d'une volonté affichée de détruire l'économie française", a fustigé le patron de LVMH. Reçu par le Premier ministre mercredi 24 septembre dans l'après-midi, le patronat reste sur ses gardes.

"Le vrai sujet de la France aujourd'hui, c'est de recréer de la dynamique économique. C'est quand même bien comme ça qu'on nourrira, par les rentrées fiscales et sociales, les finances publiques, et la tendance sur laquelle on est actuellement n'est pas du tout celle-là", a lâché le président du Medef, Patrick Martin. Le patronat reste mobilisé et promet pour le 13 octobre une manifestation d'ampleur.