On ne pouvait pas le rater. Le jour où deux navires quittent la Martinique avant de se faire attaquer par le pirate Barbe Noire
Chaque jour de la semaine, Franck Cognard s'intéresse à une date qui aura marqué la vie de tous les jours. Parce qu'il est question de Bahamas, de méritocratie, et de piraterie, on ne pouvait pas rater le 20 août 1718.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2021/08/19/phpqTMqVQ.jpg)
Le 20 août 1718, c'est le jour où appareillent de Martinique deux navires marchands français, la Rose Emilie et la Toison d'Or. L'un est juste lesté, l'autre ramène à Nantes des tonneaux de fèves de cacao et des sacs de sucre raffiné. Ces deux vaisseaux vont être, quelques jours plus tard, capturés. Les deux navires sont le dernier butin de celui qui est, sans doute, le plus célèbre des pirates, avec sa barbe fournie où il glisse des mèches lentes allumées destinées à terrifier l'ennemi. Barbe Noire mourra quatre mois plus tard mais cette capture est aussi l'un des derniers soubresauts de la République des pirates.
Buvez une gorgée de rhum, fermez les yeux, et pensez aux Bahamas. En 1718, cela fait 12 ans que Nassau est gouvernée par les flibustiers. "Nassau, la cambuse de l'enfer" pour reprendre les mots de l'écrivain Jean-Marie Quemener. Dans le premier tome d'une trilogie épique, La République des Pirates, chez Plon, voilà comment un de ses personnages décrit ce gouvernement particulier : "Nous vivons en ces terres comme si nous étions en mer, régis par ces mêmes règles que les pirates s'appliquent à eux-mêmes. Ne vous méprenez pas : ces lois sont infiniment plus humaines que celles d'un maître d'esclaves, et plus juste que celles des royaumes anglais ou français. Un homme vaut un homme, ici, et l'équipage décide ou discute de tout."
Les pirates étaient méritocrates
Suffrage universel avec tête de squelette et fémurs entrecroisés, c'était ça, le drapeau sous lequel se battaient anciens esclaves, marins ou prisonniers, à chacun son expérience, ses compétences, les pirates étaient méritocrates, et il y avait de l'ascenseur social dans les haubans. Londres goûtait peu cette démocratie belliqueuse, voleuse et frondeuse. En 1718 vint la proposition, carotte ou bâton. Certain pirates ont accepté, en renonçant à la piraterie, un royal pardon. Les autres choisirent la traque et la mort, préférant une vie courte, sanglante, mais libre et joyeuse.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter