Nouveau monde. Le graphène est-il l’avenir du smartphone ?
Si les futurs smartphones peuvent devenir souples avec des batteries à recharge ultra-rapide, ce sera peut-être grâce au graphène. Ce nouveau matériau fascine les scientifiques.
Qu’est-ce que c’est ?
Le graphène est une feuille de carbone extrêmement fine, d’à peine un atome d’épaisseur, de la même famille que les mines de crayons en graphite. Si l’on en croit les scientifiques, ce matériau aurait vraiment toutes les qualités : ultra-finesse, résistance cent fois supérieure à celle de l'acier, flexibilité et conductivité meilleure que celle du silicium (actuellement utilisé dans les microprocesseurs).
Le graphène est produit de manière synthétique à partir d'autres éléments comme le cuivre. Ce n’est pas nouveau. Il a été découvert il y a 12 ans, en 2004. Immédiatement, il a été promis à un bel avenir, avec toutes sortes d’applications possible. Pourtant, depuis 12 ans, il ne se passe pas grande chose. Cela pourrait changer.
A quoi ça sert ?
Le graphène pourrait permettre de fabriquer des batteries qui se rechargent en cinq minutes. Cela existe déjà mais seulement à titre expérimental. Le graphène peut également permettre de fabriquer des écrans souples. On a pu voir l’an dernier au salon MWC de Barcelone un prototype de smartphone souple qui s’enroule autour du poignet. Enfin, on a découvert tout récemment que le graphène avait des propriétés supraconductrices, c'est-à-dire qu’il laisse passer l’électricité lorsqu’on le fait monter en température. Cela permettrait de fabriquer des super-ordinateurs dédiés à l’informatique quantique.
Où ça en est ?
Les Etats-Unis, la Chine ou encore la Corée investissent dans le graphène, de même que l’Europe. La Commission européenne a lancé en 2013 un projet de recherche doté d'un milliard d'euros sur dix ans. Pour plonger au cœur de l’univers du graphène, il faut aller à Manchester, au Royaume uni, véritable "Graphene City" avec de nombreux laboratoires et de nombreuses start-up consacrés à ce matériau miracle. Sauf qu’avec le Brexit, on ne sait pas ce que vont devenir ces recherches réalisées au départ dans un cadre européen. Selon les chercheurs, il va falloir encore dix ans avant de pouvoir fabriquer des appareils grand public. Ce sont, cependant, de formidables perspectives qui s’ouvrent avec ce matériau.
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