Nouveau monde. Comment interagir avec les robots ?
Le psychiatre français Serge Tisseron s’interroge sur la manière dont nous allons communiquer avec les robots qui sont amenés à être de plus en plus omniprésents. Il fait cette réflexion dans un livre intitulé "Petit traité de cyberpsychologie".
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Dans un livre intitulé Petit traité de cyberpsychologie, aux éditions Le Pommier, le psychiatre français Serge Tisseron s’interroge sur la manière dont nous allons communiquer avec les robots qui sont amenés à être de plus en plus omniprésents.
Des chatbots aux assistants vocaux, du robot de Google qui passe des coups de fil tout seul pour prendre rendez-vous chez le coiffeur aux futurs robots humanoïdes pour la maison, l’invasion des robots a bel et bien commencé. Faut-il s’en réjouir ou faut-il avoir peur ? Pour le psychiatre Serge Tisseron, membre de l’Académie des technologies, la question est surtout de savoir ce que cela va changer pour nous, humains.
Des robots empathiques, ce n'est pas si sympathique
Les robots (matériels et logiciels) sont de plus en plus dotés d’une apparente empathie, sensée les rendre moins effrayants et même sympathiques. Mais cette empathie est trompeuse car elle nous fait oublier qu’il ne s’agit que de machines. Par exemple, l’humour des assistants vocaux – entièrement fabriqué sous forme de répliques programmées à l’avance – pose un problème, selon Serge Tisseron, puisque l’on risque de ne plus savoir si le robot fait des blagues ou s’il a un défaut de conception. Les robots empathiques incitent également à développer un attachement exagéré. Au Japon, par exemple, on organise des funérailles pour les robots cassés.
Limiter les émotions des robots
Selon le psychiatre Serge Tisseron, mettre de l’émotion dans les robots n’est pas une bonne chose. Au contraire, il faut rappeler au public que ces produits ne sont que des machines. Ce n’est pas le chemin qui est pris, par exemple, en incitant les personnes âgées à communiquer avec des robots d’assistance et même à les enlacer pour créer des liens affectifs. Il est même envisagé d’interdire les maltraitances faites aux robots, comme pour les animaux.
Enfin, prédit l’auteur, demain, il y aura peut-être des robots psychologues, toujours prêts à vous écouter et à vous flatter. Le "marché" de la solitude et de la dépression peut en effet faire rêver les industriels.
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