Interdire le wifi public pour lutter contre le terrorisme ?
Le gouvernement envisagerait d'interdire le Wifi public dans le cadre de l'Etat d'urgence. Une idée qui fait sacrément grincer des dents…
Sera-t-il bientôt impossible de travailler sur son ordinateur au café du coin en utilisant la connexion Internet gratuite ? Selon une indiscrétion du journal Le Monde, les spécialistes du ministère de l'Intérieur, dans le cadre des mesures envisagées pour lutter contre le terrorisme, auraient dans leur carton cette idée un peu folle : supprimer purement et simplement les points d'accès publics à Internet. Motif : ces modes de connexion sont difficiles à surveiller. Ils peuvent être utilisés par les terroristes, ce qui constituerait donc une menace.
Qu'est-ce qui pourrait être interdit exactement ?
Deux choses. D'une part, les points d'accès gratuits offerts par de nombreux commerces - cafés, fast-food et sans doute aussi les hôtels – seraient supprimés. D'autre part, les connexions Wifi de particuliers non-sécurisées par des mots de passe et que n'importe qui peut capter en étant à proximité.
Tor également concerné
Il serait question de s'en prendre au réseau Tor. Tor est un système de communication anonyme qui permet de masquer son adresse IP et sa localisation. Il est utilisé par les pirates en tout genre mais aussi par des dissidents politiques. Cela dit, bloquer Tor est techniquement très difficile. Les premiers pays à s'y être essayé sont l'Iran et la Chine.
Sans oublier les applis de communication
La place Beauveau n'a pas dit son dernier mot concernant les applications de communication cryptées. Le ministère pourrait prochainement revenir à la charge et réclamer, au mieux, des clés de déchiffrement, au pire, l'interdiction de ces applis comme cela avait été évoqué l'an dernier en Grande Bretagne.
Grosse artillerie
Beref, ce serait la grosse artillerie contre le terrorisme… au détriment de la liberté de communication. L'affaire suscite beaucoup de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux depuis 48 heures. Précisons que pour l'instant il n'y a rien d'officiel. Il s'agirait d'idées proposées par les services de police et de gendarmerie. Le Gouvernement devra statuer. Le ministère de l'Intérieur, que nous avons contacté, ne fait pour l'instant aucun commentaire.
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