Ma vie d'après. La rentrée sociale
Ces petits riens, ces petits touts, la preuve que rien ne sera plus comme avant, que le "monde d'après" est déjà là. Vendredi, La rentrée sociale s'annonce, cette année encore, dure et tendue.
Je suis la rentrée sociale, redoutée par l’exécutif. La colère s’est déjà donnée rendez-vous, le samedi 12 septembre : retour annoncé des "gilets jaunes". Les anti-PMA (procréation médicalement assistée) appellent à manifester le 10 octobre contre le projet de loi bioéthique, toujours examiné au parlement. Et puis entre les deux, il y a l’appel à la grève générale, lancé par la CGT pour le jeudi 17 septembre. Philippe Martinez, secrétaire général de la centrale, mercredi 26 août sur franceinfo : "On a lancé un mot d'ordre de grève, un mot d'ordre d'action, il y a une forte inquiétude sur l'emploi." Mot d’ordre de grève et d’action et toute la question, dans la vie d’après, c’est de savoir quelle forme prend cette action. Jean Castex a prévenu jeudi 27 août dans sa conférence de presse : aucun rassemblement de plus de 5000 personnes autorisé à Paris, aucune dérogation possible, en raison de la résurgence de l’épidémie. Oubliés donc, les défilés comme on a pu en voir jusque début mars contre la réforme des retraites. La contestation, elle aussi, doit “se réinventer” pour reprendre le terme à la mode… Rien d’insurmontable pour le syndicaliste Thomas Portes, responsable national du PCF en charge des cheminots : "Il y a plein de formes diverses et variées. Ça peut être par exemple plusieurs cortèges de 3 000 personnes ou de 4 000 personnes. Bien évidemment, tous les manifestants sont invités à être munis d'un masque. Il faut respecter les distances des gestes barrière. On a vu que pendant le confinement on avait fait un 1er-Mai inédit avec les revendications sur les balcons et les réseaux sociaux Il faudra continuer à innover pour manifester dans ce contexte là qui est très particulier. Nous avons demandé à Thomas Portes si compte-tenu tout de même du contexte sanitaire, du nombre de contaminations qui repart à la hausse notamment, s’il n’était pas envisageable que la mobilisation numérique prenne le pas sur la manifestation physique, dans la rue :"Je crois que les deux sont complémentaires et ce n'est pas parce qu'on a une situation sanitaire exceptionnelle et inédite que ça doit remettre en cause notre droit à manifester. C'est un droit constitutionnel qui est garanti et qui doit être maintenu y compris en cette période."
À ma gauche, des voix qui réclament le respect des libertés fondamentales. À ma droite, des voix qui réclament que la sécurité prime, avec par exemple la mairie du 8e arrondissement de Paris qui ne souhaite plus voir de manifestants sur les Champs-Elysées. C’est à l’État de décider, me dit l’adjoint à la sécurité Vincent Baladi : "On a demandé ça au préfet. Après clairement, je pense que c'est au gouvernement de prendre cette décision." Liberté / Sécurité, un débat épineux à arbitrer pour le gouvernement, notamment parce que l’année 2019 a enregistré une baisse record du nombre de manifestations déclarées à Paris. 2 093 déclarations en préfecture, l’un des niveaux les plus bas en dix ans. En parallèle, le nombre d’actions radicales va crescendo. avec des rassemblements non autorisées. Ce qui n’arrange pas non plus les affaires de l’exécutif.
À regarder
-
Otages israéliens : révélations sur leur détention
-
Réforme des retraites : suspendue pour 3,5 millions de Français
-
Gouvernement de Sébastien Lecornu : censure ou pas censure ?
-
Coup d'envoi de la vaccination contre la grippe
-
Skai Isyourgod, le phénomène du rap chinois
-
Délit de fuite : la vie brisée de Marion
-
Disparition des coraux : une menace pour l'humanité
-
Bac de maths en 1ère, une bonne nouvelle ?
-
Une minute de silence en hommage à ces profs tués
-
IA : des paysages touristiques trop beaux pour être vrais ?
-
Sébastien Lecornu annonce la suspension de la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle
-
Pourquoi ton lycée pro est en grève aujourd’hui
-
La joie des Palestiniens libérés des prisons israéliennes
-
Le prix Nobel d'économie est pour la suspension de la réforme des retraites
-
François-Xavier Bellamy défend la posture de Bruno Retailleau qui chute dans les sondages
-
Lecornu II : des nominations surprises
-
Enquête après la mort de Sara, 9 ans
-
Madagascar : le président contesté écarte toute démission
-
Le gouvernement Lecornu II face à la réforme des retraites.
-
"Mange mon cul noir", Yseult (encore) en clash
-
"Ce n'était plus ma femme" : l'ultime interrogatoire de Cédric Jubillar avant le verdict
-
"Il faut suspendre la réforme des retraites jusqu'à la présidentielle"
-
M0rt d'une fillette : un nouveau drame du harcèlement ?
-
Nicolas Sarkozy : il connaît sa date d'emprisonnement
-
Comment Discord est devenu un outil de mobilisation politique pour la jeunesse
-
Immense joie sur la Place des Otages à Tel-Aviv
-
Elle défend Billie Eilish et perce sur les réseaux
-
A Auray dans le Morbihan, les cantines sont alimentées par une ferme municipale
-
Une fillette de 9 ans retrouvée morte à son domicile en Moselle
-
Les dates à retenir pour Parcoursup
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter