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Pourquoi ne faut-il pas toucher le crâne des bébés ?

Les Pourquoi ? Philippe Vandel Le samedi à 7h56, 10h56

Tous les pédiatres, toutes les mères, tous les nouveaux pères vous l'ont interdit : ne touchez pas au crâne de bébé! Il a la tête malléable, plus fragile qu'un genou de gymnaste centenaire. Et vous savez peut-être pourquoi : à cause de la fontanelle, l'étroite zone molle qui se trouve sur le sommet de la caboche.

Philippe Vandel

Radio France

Publié le 26/01/2014 07:54 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 1min

A cet endroit,
les os du crâne ne sont pas encore soudés entre eux. Pas avant le quinzième
mois. En attendant, une membrane fibreuse dépressible (c'est le terme médical)
fait la jonction. Je parle là de la principale fontanelle, dite antérieure
ou grande fontanelle, en forme de losange de 3 à 4 centimètres, située sur le
sommet du crâne.

Dessous la peau est comme élastique, et on peut facilement
—mais tout doucement— la repérer au toucher. Si on y enfonce le pouce, ou
même un manche de friteuse, les lésions cérébrales seront impardonnables.

Comment est-ce
Dieu possible? Pourquoi le crâne n'est-il pas "construit en dur", comme le
tibia ou n'importe quel os du corps? Pourquoi la nature a-t-elle choisi de
laisser sans défense un organe aussi précieux que le cerveau ? Paradoxalement,
pour le protéger...

Je
n'apprendrai à personne que l'accouchement provoque parfois quelques difficultés
physiques. En particulier, le vagin n'est pas extensible à l'infini.

Même si le
nouveau-né présente une tête quelque peu bosselée, son cerveau n'aura pas été
endommagé par cette première épreuve. Les os de la boite crânienne sont
imbriqués de telle sorte qu'ils se chevauchent au moment de la venue au monde.
La tête, qui est la partie la plus importante du corps, peut ainsi plus
aisément se frayer un passage.

Grâce à la
fontanelle, les os malléables du crâne peuvent se rapprocher les uns des autres
pour protéger le cerveau du bébé. Toutefois, à
l'instar des coups de marteau, ça fait quand même du bien quand ça s'arrête.

Jusqu'à preuve
du contraire...