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Tugdual Derville sur le mariage homosexuel : "François Hollande peut revenir en arrière"

Les choix de France Info Jean Leymarie une première partie du lundi au jeudi à 9h35 et une seconde partie du lundi au vendredi à 9h45

François Hollande reçoit aujourd'hui une délégation d'opposants au mariage homosexuel. De leur côté, les partisans du projet préparent leur manifestation de dimanche, à Paris. Tugdual Derville, d'Alliance Vita, et Nicolas Gougain, de l'Inter-LGBT, débattent dans les Choix de France Info.

Jean Leymarie

Radio France

Publié le 25/01/2013 10:48 Mis à jour le 09/05/2014 22:39

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Tugdual Derville est un des organisateurs de la "manifestation pour tous", le défilé des opposants au mariage homosexuel qui a réuni plusieurs centaines de milliers de personnes, le 13 janvier, à Paris.

Il se réjouit qu'une délégation d'opposants soit reçue aujourd'hui par le Chef de l'Etat : "Nous allons lui demander de nous écouter. Il peut tenir compte de notre point de vue (...) Il a les cartes en main, il peut ouvrir un débat, organiser un référendum ". Le délégué général d'Alliance Vita, association hostile à l'avortement et à l'euthanasie, insiste sur la question de l'adoption par des couples homosexuels : "A nos yeux, c'est une discrimination. La loi priverait certains enfants d'un père ou d'une mère ".

Tugdual Derville revient aussi sur les propos qu'il a tenus, jeudi, lors de la convention UMP. Il avait établi un lien entre le désir de mariage homosexuel et le désir de mariage chez des personnes souffrant d'un handicap mental. Un amalgame ? "Non. Je récuse cette comparaison. Je la trouve indigne. Si quelqu'un la faisait, je le récuserais très fortement ".

Nicolas Gougain, de l'Inter-LGBT, prépare, lui, la manifestation des partisans du mariage homosexuel, dimanche, à Paris. Il demande à Tugdual Derville de prendre en compte les enfants élevés aujourd'hui par des couples de même sexe : "Ce projet de loi permet de les sécuriser, et de les reconnaître. L'intérêt supérieur de l'enfant, c'est de lui garantir un cadre sûr ".

Nicolas Gougain insiste : "Depuis 1966, la loi autorise l'adoption par les célibataires. Ces situations existent déjà. Il faut admettre qu'il existe des formes différentes de familles ".