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Sept personnes sur dix ne réclament pas le RSA ?

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D'après la secrétaire d'Etat à la Lutte contre l'exclusion, 70% des bénéficiaires potentiels du RSA ne le réclament pas. "Les gens se découragent, les gens sont stigmatisés et ils ne vont plus demander leur droit à la Sécurité sociale, ni leur droit au RSA", ajoute Ségolène Neuville... qui exagère beaucoup.

Antoine Krempf

Radio France

Publié le 31/12/2014 13:59 Mis à jour le 01/01/2015 09:15

Temps de lecture : 1min

(Ségolène Neuville affirme que 70% des bénéficiaires potentiels du RSA ne le réclament pas © Maxppp)

D'après le dernier rapport du comité d'évalution du RSA, "le taux moyen de non-recours au RSA est de 50% ". Cela veut dire qu'il y a un foyer sur deux qui ne touchent pas le RSA alors qu'ils pourraient en bénéficier. Concrétement, cela représente une perte moyenne de 249 euros par mois pour les familles qui ne demandent pas cette aide financière.

68% de non recours pour le RSA activité

Ségolène Neuville semble généraliser le taux de non-recours du seul RSA activité, qui est de 68%. Or il ne s'agit que l'une des trois composantes de cette aide d'Etat. Par contre, un peu plus d'un tiers (38%) des personnes qui pourraient toucher le RSA socle, l'ancien RMI, n'en bénéficie pas. Et 33% de ceux qui pourraient bénéficier du RSA socle + activité.

Mais comment expliquer ce taux élevé de non-recours ?

Ce n'est pas uniquement parce que les gens "sont découragés" ou "stygmatisés". La première raison avancée par le public concerné est "un manque de connaissance". Deuxième raison invoquée : la capacité de se débrouiller financièrement sans faire appel au RSA. Enfin, 28% des non-recourants affiment ne pas vouloir dépendre d'une aide d'Etat.

Dans le détail, les couples ont plus tendance à ne pas demander le RSA que les personnes seules. Le niveau de non-recours augmente également en fonction du niveau de diplôme et de l'âge des bénéficiaires potentiels. En fait, plus les revenus des foyers qui pourraient bénéficier du RSA sont élevés, moins ils n'y ont recours.